Trois victoires consécutives, neuf points au compteur, six buts inscrits, aucun but encaissé et un poste de leader ne suffisent apparemment pas pour tranquilliser Aïssa Menadi, le président de l'USM Annaba. Et il le dit tout en affirmant renouveler sa confiance à l'entraîneur Aït Djoudi : « Il n'est pas questions de triomphalisme. Ces trois victoires successives sont belles, mais elles ne furent pas aisées pour que l'on puisse se complaire dans la béatitude. Sur la route de l'accession, il y a encore de nombreux et redoutables adversaires à battre. » Tout en apportant un démenti formel à une quelconque aide financière consentie par l'APC de Annaba, Menadi a appelé les autorités locales à dégager la subvention de droit destinée à son club. « Certains détracteurs de l'USMA distillent de fausses informations. La toute dernière, parue sur les titres de presse pourtant respectables, porte sur le départ définitif d'Algérie à partir d'octobre 2006, de la société indienne Mittal Steel, le sponsor major de l'USM Annaba. C'est vraiment ridicule. Mittal Steel est un partenaire économique solide. Ce 18 septembre 2006, à l'occasion de sa cinquième année d'activité dans notre pays, il démontrera qu'il s'est installé dans la durée en Algérie, et qu'il continuera à sponsoriser le sport dans la région », précise Menadi. Le président de l'USMA ne cache pas qu'il est un peu inquiet de cette euphorie dans laquelle baigne en ce début de saison 2006/2007. à l'origine, les nombreuses imperfections dans le jeu des camarades de Dellalou, le capitaine usmiste auteur du but victorieux à Boufarik. Elles ont été bien mises en relief à l'occasion de la première sortie des Usmistes. « Mon équipe composée de jeunes méritait la victoire. Annaba a vaincu avec le seule expérience de ses joueurs. » Cette déclaration de Abdelmalek Laroui, l'entraîneur boufarikois, le confirme. C'est dire que le crédit estimable dont bénéficie l'USM Annaba dans la superdivision II doit être impérativement consolidée. Avec des joueurs chèrement recrutés et grassement rétribués, l'USM Annaba n'a pas droit à la moindre erreur. Menadi en est conscient. Il en a fait part aux athlètes et au staff technique ce dimanche lors de la première cérémonie de remise de la prime très conséquente du match victorieux à Boufarik. « Je ne veux pas entendre parler de victoire par la plus petite des marges. Il me faut des buts et encore des buts à marquer, et éviter d'en prendre. Il faut que nos adversaires sachent que l'USM Annaba, c'est la rigueur technique, la vigueur physique et l'efficacité. Nous avons les moyens de notre politique », leur a-t-il dit comme pour les mettre en garde. à ses côtés, Aït Djoudi sait que sa mission ne sera pas de tout repos. à ceux de la presse qui l'interrogent, il répond toujours : « Il y a encore beaucoup de travail à réaliser pour faire de l'USM Annaba une machine à marquer des buts, à ne pas en recevoir, et à vaincre à domicile et à l'extérieur. Nous devons nous concentrer pour prétendre à l'efficacité. »