Bilan n La 18e journée n'a pas trop chamboulé le classement général, mais elle a été, en revanche, marquée par plusieurs erreurs arbitrales qui jettent le discrédit sur la compétition et surtout sur le corps arbitral. Il faut dire que tous les yeux étaient braqués sur le stade du 13-Avril-1958 de Saïda où le cinquième au classement et révélation de cette saison, le Mouloudia local, accueillait la JS Kabylie, le leader du championnat, non pas seulement pour l'aspect sportif que suscitait cette affiche, mais pour d'autres considérations également. En effet, les déclarations enflammées de Abdelhakim Serrar et de Aïssa Menadi, respectivement présidents de l'ES Sétif et de l'USM Annaba, sur la probité du club kabyle et ses accointances avec l'arbitrage, a créé une sorte de malaise à la veille de cette rencontre dont les Saïdis en ont encaissé les conséquences, puisque le club présidé par le Dr Benhamza a été soumis à une forte pression de la part de ses supporters. Malheureusement pour Serrar, notamment, qui a été trop loin dans ses allégations, les Saïdis ont non seulement gagné ce grand choc de la 18e journée (3 - 2) grâce à son trio magique (Hamid-Seguer-Ould Teguidi), mais la JSK s'est vu refuser un but valable pour une position de hors-jeu irréel. Une véritable claque pour le chairman sétifien et son homologue annabi qui, depuis quelque temps, tentent de jeter l'opprobre sur un championnat déjà mal en point et discrédité par toutes les mauvaises affaires qui le secouent régulièrement et une gestion abracadabrante des instances du football. Le dauphin, l'Entente de Sétif, n'a pas vraiment profité de la défaite du leader pour le rejoindre au classement puisqu'il s'est contenté d'un match nul (1 à 1) grâce à la générosité de l'arbitre Ben Ali Benamara et de son assistant qui ont accordé un but entaché d'une position de hors-jeu de Hadj Aïssa, avant que Belghomari n'égalise pour le Mouloudia d'Alger qui n'avait pas démérité et méritait une meilleure issue que ce partage des points qui n'arrange guère sa position actuelle. L'ASO Chlef conserve sa troisième place en revenant de Blida avec le point du match nul (1 - 1) face à une USMB qui a perdu en quelque sorte son football habituel en courant derrière le but de Boukhari pour enfin niveler la marque par Chaloul face à un adversaire réduit à dix après l'expulsion de son défenseur international Zaoui. Pour leur part, les Rouge et Noir de la capitale continuent à broyer du noir sous la houlette de leur nouvel entraîneur Ali Fergani en concédant une défaite logique à Annaba face à l'USMAn. C'est la septième défaite en onze rencontres de l'USMA. Le président Allik a appelé à une réunion urgente hier soir pour tenter de redresser la barre avant que l'équipe ne s'enlise encore dans les profondeurs du tableau. Et comme la 18e journée a été celle des arbitres, le MC Oran en a profité pour asseoir une petite victoire face au CR Belouizdad sur un penalty imaginaire que transforma Haddou Moulay, permettant aux Hamraoua de récolter trois précieux points et d'espérer une remontée au classement général. Ce qui n'est pas le cas pour le Chabab qui, en concédant son troisième revers consécutif, prend le chemin à l'envers. À Béjaïa, la JSMB n'arrive plus à imposer sa loi en se faisant accrocher cette fois par le CA Bordj Bou-Arréridj (1 - 1). Une rencontre qui sera marquée par la démission de l'entraîneur Bordji Nacerddine Drid en raison d'un conflit avec son président Hamid Aïdel dû à la situation financière du club. Contrairement aux autres clubs algérois (CRB, USMA et MCA), l'OMR El-Annasser a réussi à gagner in extremis face à l'AS Khroub sur un but du vétéran Ali Moussa à la dernière minute du match, alors que le NA Hussein-Dey, qui a vu partir son jeune défenseur international au FC Benfica Lisbonne, a pu ramener un bon match nul vierge de son déplacement périlleux de Tlemcen face au Widad, lanterne rouge qui ne sait plus à quel saint se vouer.