La parenthèse Da Cuhna à peine fermée, la JS Kabylie s'est rabattue sur une option déjà utilisée, à savoir la paire Azzedine Aït Djoudi-Moussa Saïb. Elle a été éprouvée en 2003-2004 avec au bout un titre de champion et un divorce entre les deux hommes. Installés à la tête des Canaris, la cohabitation a volé en éclats en cours de route. Pour des divergences liées à la gestion du volet technique, les deux hommes ont vite fait de tirer un trait sur leur collaboration. Moussa Saïb a retrouvé son rang de joueur et Azzedine Aït Djoudi s'est retrouvé seul à la barre technique. Il était écrit que leur destin allait se croiser. Le Brésilien Da Cuhna, précédé d'une grosse réputation, a échoué sur les récifs du football national. Sous sa conduite, les Canaris n'ont pas gagné un seul match en plusieurs journées. Venu remplacer le Français Jean Yves Chay, remercié après le timide début des Canaris en Ligue des champions, Da Cuhna n'a pas fait mieux. Suite à la série de mauvais résultats enregistrés depuis sa venue, il s'est automatiquement retrouvé sur une pente glissante. La semi-contre-performance (1-1) devant l'ASM Oran a précipité son limogeage. Jeudi, après la dernière sortie de la JSK à Tizi Ouzou, le président Moh Chérif Hannachi a pris ses responsabilités en congédiant celui qu'il avait fait venir de son lointain pays, le Brésil, qu'il avait présenté comme un coach de valeur... avant de le jeter comme un vulgaire kleenex. Moh Chérif Hannachi a mis à profit le week-end pour sonder Aït Djoudi et Saïb. Les deux hommes ne lui ont pas tourné le dos. Vendredi soir, les trois hommes se sont retrouvés à Alger et ont scellé leur (nouvelle) union. Azzedine Aït Djoudi sera l'entraîneur en chef et Moussa Saïb le secondera. Si le retour de l'ancien capitaine des Verts ne pose aucun problème, par contre celui du premier pose un certain nombre de difficultés liées à sa situation contractuelle (il est entraîneur de l'USM Annaba). Il se trouve que vendredi, après la défaite (0-1) de son équipe face à l'USMH, il a annoncé son retrait de la barre technique de Annaba. Moussa Saïb prendra ses fonctions aujourd'hui. Il a été présenté aux joueurs hier soir. C'est lui qui se chargera de la préparation du match contre le CRB, jeudi au stade du 20 Août. Azzedine Aït Djoudi, de son côté, va mettre en œuvre la procédure de séparation, à l'amiable, avec l'USM Annaba pour être sur le banc de la JSK, jeudi prochain. Aït Djoudi et Saïb ont un beau challenge à relever. Redresseront-ils la JS Kabylie ? C'est le pari qu'ils se sont fixé. Grande déception à Annaba L'annonce de la démission de Azzedine Aït Djoudi de son poste d'entraîneur de l'USM Annaba a fait l'effet d'une bombe à Annaba. Une démission incompréhensible d'autant, dit-on du côté des dirigeants du club, que Aït Djoudi jouissait de toute leur confiance et avait toute latitude d'agir techniquement à sa guise avec la formation. Démission également incompréhensible du côté des joueurs qui, à l'issue de leur défaite à El Harrach, ne s'attendaient pas au départ de leur entraîneur. Aïssa Menadi, le président de l'USM Annaba qui avait été contacté, hier, par Aït Djoudi pour une réunion, a qualifié la démission de ce dernier comme étant un coup de poignard dans le dos des Usmistes. « Jusqu'à maintenant rien ne prédisait le départ de Aït Djoudi qui semble avoir bien préparé son coup pour annoncer sa démission. En fait, nous savions qu'il était en négociation avec un club de la nationale I, nous n'avons jamais pensé qu'il pouvait nous trahir après avoir perçu rubis sur l'ongle 4 millions de dinars et le soutien total du staff dirigeant dans la mission que nous lui avons confiée. Aït Djoudi a trahi une fois, il continuera à trahir. Nous n'avons aucune idée sur ce qu'il compte nous dire à son arrivée à Annaba pour récupérer sa famille. La défaite à El Harrach était préméditée. Il fallait ce prétexte à Aït Djoudi pour justifier un départ précipité », ainsi a parlé Menadi Aïssa. Il a, par ailleurs, indiqué qu'il a été contacté par plusieurs techniciens de renom intéressés par la prise en charge des destinées techniques de la formation annabie. Des indiscrétions recueillies auprès de la direction des Usmistes ont avancé le nom de Saâdi, d'autres celui de Latrèche. Adnène D., Y. O.