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«Notre investissement en Algérie est sur le long terme»
Luc Nadal. Président du directoire du groupe Gefco
Publié dans El Watan le 28 - 05 - 2015

Président du directoire du groupe Gefco, Luc Nadal évoque, dans cet entretien, les enjeux économiques de la maîtrise de la chaîne logistique et les ambitions de sa filiale en Algérie.
- De nombreux opérateurs activent sur le marché de la logistique en Algérie. Comment appréhendez-vous l'environnement concurrentiel ?
Nous le reconnaissons volontiers : nous ne sommes pas les premiers en Algérie. Gefco a commencé son activité internationale dans les années 1990. Nous sommes maintenant présent dans 28 pays. Mes prédécesseurs ont posé leurs propres priorités. Un important focus a été mis sur l'Europe de l'Est. Aujourd'hui, nous nous disons que le continent africain, l'Algérie, l'Afrique du Sud, où nous avons créé une filiale il y a trois ans, sont maintenant nos priorités. C'est ce qui a justifié l'ouverture de Gefco Algérie. Nous ne sommes pas les premiers en Algérie et devons être modestes. Nous savons que nous sommes dans un environnement concurrentiel.
En revanche, nous pensons que nous pouvons apporter une valeur distinctive aux industriels internationaux et algériens en optimisant la supply chain. A titre d'exemple, la préoccupation des industriels est la fiabilité du service et l'accélération du flux de marchandises. Il est clair, tant pour le pays que pour les industriels, qu'avoir une chaîne logistique plus efficace et plus performante constitue un enjeu considérable pour les industriels et pour la dynamique du pays lui-même. Autre exemple : en Europe, le coût logistique représente 7 à 8% du PIB.
Dans d'autres pays, y compris la Russie, le coût logistique représente 22% du PIB. Il y a pour ce pays un énorme enjeu économique : réduire le coût logistique pour attitrer des industriels algériens qui se créeraient ou venant de l'extérieur de manière à rendre le pays attractif et à créer de l'emploi. Car un industriel a besoin d'une main-d'œuvre qualifiée, de sécurité dans son investissement et d'être relié au monde.
Ce que nous cherchons à faire en nous installant en Algérie est d'apporter notre savoir-faire et accélérer ces flux, inventer des solutions principales et des solutions secondaires lorsqu'il y a des engorgements, participer au développement économique. Nous entirons profit en accroissant notre chiffre d'affaires. Nous gagnons des positions lorsque nous réduisons les coûts logistiques de nos clients. De ce point de vue, les opérateurs, tels que Gefco, sont parfaitement alignés sur les attentes des pouvoirs publics qui cherchent à accroitre l'attractivité du pays.
- N'y a-t-il pas d'autres niches de développement et de croissance à l'exception du marché automobile ?
Gefco est né dans le secteur automobile. Il a été créé par PSA pour satisfaire ses exigences de supply chain. Dans notre portefeuille clients, nous travaillons pour de nombreuses marques automobiles dans le monde et nous travaillons pour les fabricants de composants.
Le secteur automobile représente plus 70% des chiffres d'affaires de Gefco. Mais nous avons, à côté de cela, d'autres clients industriels qui sont dans une activité totalement différente : L'Oréal, des constructeurs dans le domaine électrique, des constructeurs aéronautiques en Russie…. L'ambition de Gefco est de mettre à disposition des industriels les savoir-faire développés dans le secteur automobile, qui est un secteur où la supply chain est la plus complexe.
Dans une usine de construction de véhicules, ce que vous attendrez de votre logicien est qu'il ramène des composants de l'ensemble des fournisseurs au bon moment pour construire des voitures et d'avoir les solutions alternatives lorsque la solution principale ne fonctionne pas. L'exemple le plus extrême, est le cas de la Tunisie, lors de la révolution du Jasmin. Ce pays héberge beaucoup de fabricants de câbleries pour moteurs.
Et les usines européennes se seraient arrêtées si nous n'avions pas créé un pont aérien entre la Tunisie et l'Europe au moment où le port de Rades était fermé. Derrière le mot supply chain, ce n'est pas seulement l'idée qu'on puisse se faire d'un conteneur qui va de A vers B ! C'est beaucoup plus compliqué que cela, lorsque vous avez l'exigence de production non-stop. Et c'est cela, le savoir-faire de Gefco.
- Le marché algérien de l'automobile est le second en Afrique. Mais depuis 2013, il se rétrécit. Pensez-vous que cela impactera vos activités en Algérie en termes de croissance ?
Forcément ! Mais nous ne pouvons pas rêver d'avoir les conditions optimales. Le marché russe s'est effondré depuis 18 mois, mais nous savons qu'il se relancera un jour. Nous sommes obligés de nous adapter à ce genre de situations. La création de Gefco Algérie a été pensée sur le long terme. Peut-être que nous aurons à l'avenir un boom du marché automobile, il y aura aussi l'implantation de constructeurs automobiles sur le territoire. Il y a déjà un début que j'estime prometteur pour le pays.
- Le climat des affaires est réputé médiocre, de l'avis des opérateurs locaux et étrangers. Cela n'est-il pas un élément décourageant pour votre filiale ?
Nous ne pensons que l'Algérie a tout à gagner à poursuivre ses investissements dans les infrastructures, notamment portuaires. Nous pensons également que le pays pourrait accroître nettement son attractivité en facilitant ses échanges avec l'extérieur. L'Algérie doit légitimement maîtriser ses importations. C'est une problématique économique et financière sur laquelle repose l'équilibre budgétaire du pays.
Au-delà de cette problématique, le parc automobile existera toujours et les Algériens ont besoin de pièces de rechange. Donc faciliter le transit à l'intérieur des ports algériens bénéficiera aux industriels, mais aussi au client final. Bien évidement, il y a des choses à optimiser. Nous arrivons modestement, dans un pays, que nous estimons attractif. L'Algérie n'est pas le seul pays compliqué sur le plan du climat des affaires. C'est à nous de trouver notre chemin, de respecter nos valeurs et de les défendre continuellement. Et c'est ce qui fait notre force. Notre investissement en Algérie est sur le long terme et nous ne sommes jamais retirés d'aucun pays.
Mon attente de Gefco Algérie est d'avoir une croissance mesurée. Il n'y a pas d'urgence à croitre les indicateurs et à prendre d'importants risques. Pour Gefco, l'Algérie fait partie des pays d'Afrique qui pourrait être une base de développement pour aller plus loin sur le continent. Notre contribution est d'apporter notre savoir-faire et des formations à travers des modules en relation avec les différents métiers du transport et de la logistique.


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