La rentrée scolaire 2006/2007 ne semble pas différer de celle qu'à connue auparavant le secteur de l'éducation. En dépit des assurances des responsables, les 578 175 élèves inscrits ne seront guère ménagés. En témoignent d'ailleurs les retards enregistrés dans la distribution du livre scolaire, dû, explique-t-on, aux lenteurs des moyens mis en œuvre. La formation des formateurs rencontre des résistances. Les enseignants, ne justifiant pas d'un bac+3, souvent réfractaires, ne sont guère enthousiasmés par ce projet qui aurait connu une réussite à hauteur de 80 %. Quelque 3043 enseignants des cycles primaire et moyen sur les 1882 prévus, reprendront les bancs de l'école à la faveur d'une session de formation. Le découpage en trois directions, toujours balbutiant, n'agrée pas les fonctionnaires, provoquant ainsi un flottement dans les rangs de la défunte inspection. Les plus à en pâtir sont ceux de la direction ouest. Aux dires des fonctionnaires, la situation déjà précaire ne peut que se dégrader. A les en croire, à l'opposé des deux autres directions, celle de l'Ouest n'a pas trouvé les infrastructures nécessaires. Cette direction a pris ses quartiers dans des bureaux aménagés à l'intérieur d'un réfectoire abandonné du lycée Mentouri à Chéraga. Elle se trouve enserrée dans une cité populaire et un lotissement en chantier. Les travaux n'ont pas connu un réel bond après près d'une année de la promulgation du décret portant sur le découpage, soit au mois d'octobre 2005. L'annexe est transférée à une école primaire. « Les 6 classes occupées sur les 12 que compte l'école Mellil, inaugurée en 2001 par le président de la République étaient vacantes. Nous avons mené une étude pour tester la faisabilité de transférer les 200 élèves, dans les quinze jours suivant la rentrée scolaire, vers d'autres établissements. Seuls 34 d'entre eux, seraient à coup sûr pénalisés. » La cohabitation avec les élèves de cette école primaire ne se fera pas sans accroc. Les fonctionnaires partagent avec les élèves la même cour, bien que l'entrée ne soit pas unique. La promiscuité est évidente dans tous les services, toujours en attente de l'achèvement du siège. Le service des examens occupe une classe faisant office de bureau. Lequel est en inadéquation avec le secret devant entourer son travail. La directrice de l'Education d'Alger-Ouest, Mme Younsi ne s'en cache pas. Elle n'y est pas allée avec le dos de la cuillère pour fustiger ce découpage. « Je suis frustrée d'autant plus que j'ai de l'ambition pour la wilaya d'Alger. Seules la rigueur et la crédibilité font que l'adhésion des collègues soit au rendez-vous », insiste cette ancienne directrice du lycée Bouatoura. Le découpage est intervenu quelques mois après son installation (mois de mars 2005). La directrice a eu à faire face, l'année dernière, à une « dissidence » de quelques directeurs d'établissement.