Le groupe franco-néerlandais Gemalto, multinationale spécialisée dans le secteur de la sécurité numérique, fabriquera la carte nationale d'identité biométrique, selon une information mise en ligne hier par le quotidien électronique algérien TSA. Selon la même source, le ministère de l'Intérieur a annoncé hier avoir retenu le leader mondial de la sécurité numérique pour «l'acquisition de corps de la carte pré-personnalisée et applicatifs de la carte nationale d'identité biométrique et électronique (CNIBE)». Le montant du contrat est de 17 millions d'euros. Il y a un an, Gemalto avait remporté le programme de passeport électronique algérien. Dans le secteur public, Gemalto dispose d'une expérience pratique considérable puisqu'il participe à plus de 50 projets nationaux dans le monde, notamment une grande partie des programmes de passeports et cartes d'identité électroniques. Abderrazak Henni, directeur général de la modernisation, de la documentation et des archives au ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, avait annoncé dans une précédente déclaration que «la première carte d'identité nationale biométrique sera délivrée à partir de juin 2015». La délivrance de ce document officiel s'effectuera à partir du centre national biométrique, dont les travaux de réalisation sont en cours dans la wilaya de Laghouat. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie de modernisation des différentes structures du ministère afin de faciliter la délivrance des documents administratifs et améliorer le service public. Le déploiement de la carte nationale biométrique s'ajoute à un nombre de dispositions prises par les autorités afin de lutter contre la bureaucratie, dont la décision d'annuler la légalisation des documents administratifs. La biométrie est une technique, utilisée pour les passeports depuis longtemps et a été étendue aux cartes d'identité afin de lutter contre l'usurpation et la falsification d'identité. Dès son installation, Nouredine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, avait déclaré : «Il faut poursuivre les efforts déployés pour l'entrée en vigueur du projet de la carte d'identité nationale biométrique qui figure parmi les priorités du secteur eu égard à ses nombreux avantages et à son impact sur la modernisation des prestations.»