A près avoir été arrêté dans la soirée de dimanche à lundi à haï El Moudjahidine, dans la commune de Ghardaïa, en compagnie de 11 autres personnes, Bouameur Bouhafs, président de la fondation des Chaâmba, a été entendu, hier après-midi, par le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa. La fondation des Chaâmba ciblée par la police L'arrestation du président ainsi que des membres du bureau exécutif de la fondation, qui étaient en réunion nocturne au siège désaffecté d'une ancienne administration, serait justifiée par une application zélée de l'arrêté du wali interdisant toute forme de rassemblement public. Il semblerait que des suspicions entouraient les raisons de cette réunion, dans un endroit confiné de surcroît, ont conduit à ces interpellations. La journée d'hier a par ailleurs été marquée par de nouvelles audiences à huis clos au tribunal de Ghardaïa. Aucune source officielle n'a voulu confirmer les raisons de ces interpellations ni les chefs d'inculpation retenus, dans l'attente de la présentation devant le parquet des membres de la fondation des Chaâmba. Figure médiatique représentative des malékites du M'zab, Bouameur Bouhafs, ingénieur de formation et ancien gestionnaire d'une importante entreprise publique de bâtiment, sise dans la zone industrielle de Garret Taam, était jusqu'à hier le porte-parole notoire des Chaâmba invité sur les plateaux de télévision. En tant que notabilité reconnue par les autorités locales de la wilaya de Ghardaïa, ce dernier était de tous les événements officiels, pour ainsi dire aux premières loges, y compris lors des visites officielles et sur invitation expresse. Son arrestation survient une quinzaine de jours après celle de Kameleddine Fekhar et 24 de ses compagnons dans une mosquée de Ghardaïa, et la condamnation d'une dizaine de personnes interpellées dans les mêmes conditions à des peines de 2 à 3 ans de prison ferme. Daoud Nedjar dément son arrestation Suite à des rumeurs persistantes laissant croire à son arrestation, lundi matin, Daoud Hadj Nedjar, directeur du journal électronique El Waha, a démenti en milieu d'après-midi avoir fait l'objet d'une interpellation de police. Ce confrère s'est manifesté via son compte facebook, pointant du doigt une chaîne de télévision privée qui a diffusé l'information dans la matinée. Trois agriculteurs tabassés à Guerrara Trois jeunes agriculteurs de Guerrara ont été battus dans une exploitation agricole à Ouled Sayah, dans la soirée de dimanche. Ces personnes, originaires des quartiers arabes de la ville, ont été ciblées par des individus encagoulés profitant de l'absence de policiers dans la région. L'un d'eux, gravement blessé, a été transféré en urgence vers l'hôpital Docteur Tirichine de Sidi Abaz, à Bounoura, tandis que les deux autres sont en observation à l'hôpital Cherifi de Guerrara.