Le directeur du journal régional Al Waha, M. Nedjar El-Hadj Daoud, a été libéré hier en fin de journée et ce, après avoir passé une nuit dans la prison de Châabet Ennichène de Ghardaïa. Il a été condamné à 6 mois de prison ferme dans une affaire de diffamation qui remonte à 2005 après une plainte déposée par une employée de l'APC de Dhaia Ben Dahoua. Pour rappel, l'arrestation du journaliste a suscité les réactions des ONG nationales et internationales. “Nous dénonçons la condamnation de Nedjar El-Hadj Daoud à six mois de prison ferme pour diffamation. Ce journaliste est victime d'un harcèlement judiciaire constant depuis des années, alors même qu'il dénonce des scandales de corruption et de trafic d'influence. Nous rappelons une nouvelle fois aux autorités algériennes l'importance d'amender le code pénal en dépénalisant les délits de presse”, a déclaré RSF. De son côté, le collectif SOS Liberté a dénoncé les dérives d'une justice sous influence et exige la remise en liberté immédiate du journaliste Nedjar El-Hadj Daoud. Pour sa part, le Syndicat national des journalistes, qui a pris acte de l'engagement public des plus hautes autorités du pays prétendant ne jamais emprisonner des journalistes pour leurs écrits, a exprimé ses plus vives inquiétudes. Poursuivi dans plus de vingt affaires devant le tribunal de Ghardaïa, Nedjar El-Hadj Daoud serait également sous le coup d'un mandat d'amener lancé par le tribunal de Sidi-M'hamed pour émission de chèque sans provision. Créé en 1990, le journal Al Waha, unique journal d'information paraissant au sud du pays, a cessé de paraître en 2006. L. Kachemad/ R. N.