Quarante-huit heures après les violences meurtrières qui ont secoué la vallée du Mzab et ayant fait au moins 22 mort et des dizaines de blessés, les éléments de sûreté de Ghardaïa ont interpellé 30 individus, faisant l'objet de mandats de justice, dont des mandats d'arrêt. C'est ce qu'a indiqué, hier, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué, indiquant que ces arrestations ont été opérées «dans le cadre de l'application des mandats de justice, 12 heures après leur promulgation par les juridictions compétentes». Le docteur Kameleddine Fekhar, ex-militant du FFS à Ghardaïa, serait, semble-t-il, parmi ces arrestations, dont certaines ont été effectuées dans une mosquée du quartier Houache à Ghardaïa Les services de sécurité ont également saisi, lors de cette opération, «des objets et outils utilisés lors des affrontements sanglants qu'a connus la wilaya de Ghardaïa récemment et qui ont fait plusieurs morts et blessés», précise la même source. Il s'agit notamment, selon notre source, «d'armes blanches, de projectiles en fer, d'une quantité d'essence et de bouteilles en verre utilisées pour la fabrication de cocktails Molotov». La police annonce avoir renforcé son dispositif sécuritaire (contrôle fixes et patrouilles mobiles), notamment dans la ville de Ghardaïa, à Guerrara et surtout à Berriane, où ont eu lieu de violentes affrontements dans la nuit de mardi à mercredi derniers. Ce plan sécuritaire intervient «en consécration du plan sécuritaire global auxquels contribuent les forces conjointes dans un souci de veiller à la préservation de la sécurité des citoyens et de leurs biens et au rétablissement de la stabilité et de la quiétude au niveau de ces agglomérations», lit-on dans le communiqué.