La 11e édition du Festival arabe de Djemila se tiendra du 13 au 23 août au théâtre de la ville antique, dans la wilaya de Sétif. Neuf pays et 397 artistes et techniciens participeront à cette 11e édition du Festival arabe de Djemila, placée sous le signe «Un pays uni, un peuple uni». Les grandes lignes de cette programmation 2015 ont été dévoilées par le directeur de la communication, Samir Meftah, lors d'un point de presse, animé hier matin au Club des médias, à la salle Atlas de Bab El Oued. La commissaire du festival, Nacéra Abbès, a, pour sa part, brillé par son absence. Le Festival de Djemila est placé sous le haut patronage du président de la République, sous la tutelle de la ministre de la Culture, du wali de Sétif, en collaboration avec l'Office national de l'information et de la culture (ONCI). Ainsi durant une dizaine de jours, le festival acceuillera non seulement des chanteurs algériens — Souad Asla, Hakim Salhi, Kader Japonais, Houria Aichi et Bilel — mais également des stars de la chanson arabe, entre autres la Marocaine Hoda Saad, le Libanais Saad Ramadan, la Jordanienne Diana Karazon, la Tunisienne Nabiha Karouli, la Syrienne Rouaida Atia.... Le conférencier a indiqué que le budget qui lui a été alloué — 10 milliards de centimes — est jugé insuffisant, par le commissariat du Festival arabe de Djemila ; de ce fait, une rallonge de 10% a été demandée au ministère de la Culture. Samir Meftah a précisé que la seule source de financement de ce festival est le ministère de la culture. La prise en charge des médias est assurée par les wilayas de Batna et de Sétif. L'orateur avertit qu'il ne faut pas comparer le Festival arabe de Djemila au Mawazzine de Casablanca. «Notre festival a tout de même réussi à s'imposer de par son sérieux. C'est à travers ce festival que l'activité culturelle se redynamise car tout au long de l'année, le théâtre de la ville de Djemila reçoit très peu de visiteurs.» Si les années précédentes, des vedettes de la chanson arabe se sont succédé sur la scène, cette année leur nombre est en légère baisse, compte tenu du cachet faramineux que certains artistes étrangers exigent. «Nous ne pouvons plus, argue Samir Meftah, honorer les cachets élevés de certains artistes venant de pays du Golfe. Nous avons sollicité, cependant, des chanteurs de la nouvelle vague de la chanson arabe.» Le problème de sponsoring a été également à l'ordre du jour, lors de cette conférence de presse. La politique du mécénat dans certains domaines, susceptibles de participer au financement à un quelconque festival est inexistant en Algérie. Certaines entreprises peuvent décider d'une opération de communication ponctuelle et apporter un peu d'argent, à l'image de ce qui se fait dans le monde sportif. Rappelons que le Festival se tiendra à l'intérieur de la ville, loin du site archéologique de Djemila. Les représentations se tiendront à partir de 22h. La cérémonie d'inauguration sera marquée par une touche typiquement algérienne. Les autres soirées verront en première ouverture le passage d'un artiste étranger, suivi par un panel d'artistes algériens. Il est à noter, par ailleurs, que certains artistes seront programmés dans le cadre de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015».