Sept questions orales ont été à l'ordre du jour de la séance plénière tenue ce jeudi à l'APN. Les interrogations des députés ont concerné trois secteurs : celui de l'Intérieur et des Collectivités locales, de l'Education et de l'Agriculture. A la question d'un député relative au problème du manuel scolaire, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a tenu à rassurer l'assistance quant à la disponibilité du livre scolaire au niveau des trois paliers. Néanmoins, le ministre a qualifié la distribution par les établissements, au regard de leur nombre important, de tâche difficile à achever en l'espace de deux à trois jours seulement. Cependant, l'orateur a été catégorique : « Le problème de la distribution des 53 millions de manuels scolaires destinés aux trois paliers de l'éducation sera réglé d'ici les trois ou quatre prochains jours. » Le département de M. Benbouzid, de l'avis de l'orateur, supervise minutieusement l'opération de distribution au niveau de tous les établissements scolaires. Interpellé sur les prix des livres, en comparaison au pouvoir d'achat des citoyens, le représentant du gouvernement a rappelé que son département a alloué une enveloppe de cinq milliard de dinars réservée exclusivement aux enfants qui sont dans le besoin tout en rappelant que près de 50% des élèves scolarisés bénéficient de la gratuité du livre scolaire. L'autre question du député d'El Islah adressée au ministre de l'Education nationale porte sur la décision de retrait des élèves algériens de l'école saoudienne. Le représentant du gouvernement a indiqué que cette décision a été prise en application des lois de la République et pour la sauvegarde des intérêts de nos enfants. « L'école saoudienne d'Alger est dans une situation de non conformité avec la législation algérienne en la matière dont les lois stipulent que les élèves algériens inscrits dans des écoles étrangères doivent suivre un enseignement basé sur des programmes algériens », dira M. Benbouzid, qui rappellera que l'école saoudienne, qui a ouvert ses classes en avril 2003, a été instituée conformément à un accord de principe entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et l'ambassadeur saoudien à Alger et sans l'aval du ministère de l'Education nationale. Le directeur de l'école saoudienne, a expliqué le ministre de l'Education, a été invité à se conformer aux lois algériennes, mais celui-ci a refusé en adressant une correspondance au ministère dans laquelle il annonce la déscolarisation des élèves algériens de son école qui compte 700 élèves dont 64% sont Algériens. Pour ce qui est du secteur de l'agriculture et du développement rural M. Barkat, premier responsable de ce département, a rassuré la population algérienne que le mois de Ramadhan connaîtra une grande disponibilité des produits agricoles à large consommation comme les fruits et légumes et les viandes blanches. Ces dernières seront disponibles durant le mois de Ramadhan et pourront même être destinées à l'exportation durant les années à venir. « La disponibilité de ces produits durant ces dernières années est due plus précisément à l'extension des plantations fruitières et des superficies cultivées, l'introduction de nouvelles techniques dans l'agriculture et le soutien accordé par l'Etat aux agriculteurs », dira-t-il en guise de réponse à une question d'un député. Le ministre a affirmé, en outre, que les services de son département maîtrisent bien les maladies qui ont affecté certains animaux, comme la grippe aviaire, insistant sur les viandes blanches. Concernant la problématique des prix, le ministre a expliqué que ce volet dépend de la coopération avec les autres secteurs comme celui du commerce, de la PME et de l'industrie en vue d'organiser le marché. Par ailleurs, M. Barkat a souligné que le volume des insecticides utilisés par le secteur de l'agriculture en Algérie est insignifiant, variant entre 1,5 et 2,5 l/ha, soit le 1/5e de la quantité utilisée dans les pays de l'Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE), ce qui constitue « un facteur positif », selon lui, en termes d'encouragement de l'agriculture biologique.