Le ministère de la Défense nationale a assuré, dans un communiqué rendu public hier, que «la prise en charge des doléances des militaires radiés des rangs de l'Armée populaire nationale (ANP) en matière d'octroi de pensions d'invalidité se poursuit normalement selon le calendrier fixé aux commissions médicales régionales». Sont concernés : la catégorie de rappelés du service national pour lesquels, précise le ministère, «une grande opération d'expertise est actuellement menée». Et d'ajouter : «Les résultats jusque-là obtenus des expertises médicales subies par les éléments qui se sont déjà présentés devant les commissions régionales ont permis de relever qu'un taux de 60% parmi eux a été reconnu inapte avec imputabilité au service. La situation de ces éléments a été régularisée et ils perçoivent leurs droits auprès de la Caisse des retraités militaires conformément aux dispositions du code des pensions militaires.» L'autre catégorie est celle des personnels de l'ANP radiés des contrôles pour motif d'inaptitude physique non imputable au service dont le traitement des dossiers est également en cours d'exécution. Le ministère affirme que la proportion d'octroi de l'imputabilité au service a permis «à la moitié des éléments expertisés de bénéficier d'une pension d'invalidité». «Les mouvements de protestation enregistrés au niveau de quelques localités du pays sont l'œuvre d'éléments qui n'ont pas été reconnus médicalement inaptes par les commissions régionales, car ne présentant aucune pathologie. Il est donc inadmissible d'octroyer une pension d'invalidité à une personne qu'un collège de médecins déclare valide et en bonne santé», précise-t-il dans ce communiqué. Le ministère de la Défense nationale rappelle aux personnes qui s'estiment lésées par les décisions des commissions régionales que «les voies de recours sont ouvertes et permettent le réexamen des différentes situations au cas par cas».