Les 9 écoles (Zaoui Saïd, Amarajdia Abbès ex-école Laïque, Larbi Tébessi, Cheikh Abdou, Dali Boudjemaâ, Mohamed Souakir, Bouchareb Roumila, Bachir Guessab et celle des Frères Berchi), à Sétif menacent ruine. Soulevé depuis belle lurette, le problème reste posé au grand désarroi des parents et des élèves, lesquels devront une fois de plus étudier dans des conditions cauchemardesques. Mis sur la table en juin dernier (voir El Watan n°7503 du lundi 8 juin 2015), le problème n'a pas été pris en charge comme il se doit par les responsables concernés. Ces derniers vont une nouvelle fois opter pour le «colmatage». D'après le contenu de la correspondance n°5334/2015 de la direction technique de la commune transmise à la wilaya, les écoles précitées représentent un danger réel et pour les élèves et pour le personnel éducatif. Appuyé par des études et expertises, un tel avertissement s'apparentant à une sonnette d'alarme n'a pas obtenu le résultat escompté. Contacté, le vice-président chargé du technique, Khaled Mehannaoui, reconnaît : «Effectivement, les neuf écoles ne sont plus fonctionnelles. Leur réhabilitation exige du temps et un budget. La commune n'a pas les moyens financiers pour une telle opération qui nécessite une enveloppe de 550 millions de dinars. Soit 60 millions de dinars (le montant d'une nouvelle école) pour un seul établissement. Pour remettre à niveau ces lieux détériorés, il faut attendre encore des mois. D'autant plus qu'on vient de terminer les études. Pour trouver une solution médiane, une réunion a été tenue dernièrement au siège de la wilaya et les responsables de la direction de l'éducation ont promis de concevoir un plan B.» En attendant, les innocents petits écoliers de la ville de Aïn El Fouara, qui devront une fois de plus subir la nonchalance de certains adultes forts d'une impunité s'apparentant à de l'«immunité» parlementaire, vont être «casés» dans des établissements situés à plusieurs encablures de leur domicile familial. Pis encore, 16 autres écoles n'ayant pourtant pas 20 ans d'existence ont besoin d'un lifting pour une enveloppe financière de 124 millions de dinars. Les procédures administratives et le contrôleur financier sont, selon les locataires de l'hôtel de ville qui ne veulent pas reconnaître leur échec, les principaux responsables de la léthargie d'une agglomération momifiée. Notons à toutes fins utiles que la wilaya de Sétif, qui devait inaugurer la nouvelle année scolaire avec 24 nouveaux établissements, ne réceptionnera en fin de compte que 2 écoles, 5 lycées et 7 collèges.