Le Fonds de garantie des crédits aux PME (FGAR) a, en l'espace de cinq mois d'existence, octroyé au total 9 garanties de crédits aux promoteurs pour un montant de 150 millions de dinars. Le coût de la totalité des projets pour lesquels a été accordée une garantie est de 470 millions de dinars. Quant au crédit qui a été sollicité aux banques, celui-ci est de 300 millions de dinars. Ce sont là des chiffres qui nous ont été avancés, hier, par le directeur général du FGAR, Djebbar Boualem, lors d'une visite qu'a effectuée la vice-ministre du Commerce et de l'industrie de la République sud africaine, Mme Lindiwi Hendriks, à son siège. Accompagnée d'une forte délégation composée d'hommes d'affaires et venue pour « approfondir les moyens économiques », Mme Lindiwi Hendriks a eu à écouter un exposé présenté par M. Djebbar sur le système utilisé par le FGAR en matière de garantie pour les PME. Ainsi, M. Djebbar explique l'avantage de passer par le système du FGAR par le fait que celui-ci permet de déblayer au plan de l'analyse des dossiers des promoteurs. De cette façon, estime-t-il, les chances d'acceptation des dossiers des promoteurs sont beaucoup plus importantes. Pour sa part, la représentante du gouvernement sud-africain a expliqué que le système de garantie, employé dans son pays depuis 9 ans, n'a pas porté vraiment ses fruits. Elle a étayé sa révélation par le fait que 700 garanties sur 3000 dossiers fournis ont été accordées aux investisseurs. Ce qui représente à peu près 20%. Il faut signaler que le Fonds a été doté depuis sa création par les pouvoirs publics d'un montant de 1,01 milliard de dinars qui permettrait de créer un total de 7000 emplois directs pour un investissement à réaliser de 11,5 milliards de dinars. Ceci pour environ 500 projets réalisables. En termes de fonds, le FGAR est également en voie de recevoir une partie du montant de 20 millions d'euros débloqué dans le cadre du programme MEDA II pour la couverture de garanties de crédits pour les PME. Ce faisant, le FGAR intervient dans l'octroi de garanties en faveur des PME réalisant des investissements en matière de création d'entreprises, de rénovation des équipements ou d'extension des entreprises. Son objectif est de faciliter l'accès au financement bancaire à moyen terme afin de supporter le démarrage et l'expansion des PME, et ce, en accordant des garanties de crédits aux banques commerciales afin de compléter le montage financier de projets d'entreprise. Ceci a alors pour effet de sécuriser davantage la banque afin d'inciter à octroyer des crédits aux PME et par là compléter le montage financier de projets viables et orientés vers la création ou le développement des entreprises. Quant aux modalités de couverture, la garantie du FGAR couvre un pourcentage du solde du capital du crédit consenti par la banque. Ce pourcentage de la garantie est plafonné, selon M. Djebbar, à 80% de la perte nette. Ce pourcentage, a-t-il précisé, est établi pour chaque dossier de demande de garantie selon le coût et le risque du projet. Toutefois, la caution de la garantie varie entre 30% jusqu'à 80%, précise-t-on encore. Quant à la durée de la garantie, elle va jusqu'à 7 ans. S'agissant des banques qui ont déjà signé un protocole d'accord avec le FGAR, il s'agit de la Banque de développement local (BDL) et la banque El Baraka d'Algérie. Un autre protocole d'accord est en voie d'être signé avec la Housing Bank, selon M. Djebbar.