Au mois de février dernier, un grave affaissement s'était produit à la rue Boutelja, près de la mosquée Sidi Ali Dib, dans la ville de Skikda. Un pan entier de la chaussée s'était totalement effondré suite à des travaux engagés en contrebas. Lors de cet accident qui aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus graves, toute l'armada des officiels et des élus s'était déplacée sur les lieux. Le constat des dégâts avait alors été fait et des promesses de tout entreprendre afin de sécuriser les lieux avaient également été faites aux riverains apeurés. Huit mois sont passés depuis et rien n'a été fait. Plus grave encore, de nouvelles fissures sont apparues laissant les habitants, dont les demeures longent cette route, vivre dans la peur. Rencontrés sur les lieux, les habitants se disent consternés. Ils en parlent : «avant-hier, la nuit, on a entendu le bruit d'un affaissement. On est sortis voir ce qui se passait et on a remarqué que l'éclatement d'une canalisation des eaux pluviales venait d'emporter une partie du terrain. La chaussée n'a plus d'assise et nous craignons pour nos vies et nos biens». D'autres habitants posent le problème dans son fond. Ils disent que depuis le premier affaissement, rien n'a été entrepris. «Avant le mois du Ramdhan, une entreprise de travaux était venue et a installé son chantier. Sans plus. Elle n'a rien fait. Ce n'est qu'au courant de cette semaine que les travaux ont été lancés. Comment se fait-il qu'on ait attendu plusieurs mois pour lancer les travaux, alors que tout le monde savait que ce cas représentait une urgence ? On ne comprend plus rien. Faudrait-il que tout s'écroule pour réagir ?» se demande un autre habitant.