La ville de Médéa est impatiente d'accueillir le Festival national du théâtre comique qui se déroulera du 30 septembre au 5 octobre. Durant cette période, la capitale du Titteri connaîtra une ambiance festive particulière qui la fera sortir de sa torpeur habituelle, en offrant tous les soirs aux nombreuses familles médéennes des spectacles. Cette 10e édition sera dédiée au regretté écrivain et scénariste Mahboub Stambouli, né en 1913 à Médéa et mort en janvier 2000. Le défunt a été adopté par la ville des Roses jusqu'à son dernier souffle. Ce monument de la littérature, écrivain nationaliste et traducteur, a légué de son vivant une riche bibliothèque de récits, de chants patriotiques, de scénarios et autres écritures, dépassant 1000 ouvrages. Un hommage lui sera rendu à titre posthume, en présence notamment de sa famille. Les préparatifs de cet important événement culturel vont bon train pour être terminés le jour J, en vue d'accueillir dans de bonnes conditions le monde du 4e art entre invités de renom, dramaturges, dont deux hôtes venant des pays frères, l'Egypte et le Maroc, et des troupes théâtrales qui viendront de plusieurs wilayas qui ont été retenues pour se disputer le prix de la Grappe d'or. Le commissaire du festival et directeur de la culture de wilaya, Miloud Belheniche, n'a pas manqué dans une conférence de presse, qu'il a donnée récemment, de souligner que cette édition, marquant la 10e année depuis l'institution de cette manifestation culturelle, aura une particularité. Elle sera marquée par une halte rétrospective, s'étalant sur cinq jours, pour évaluer les étapes franchies durant une décennie en vue de consolider et d'enrichir davantage le programme des festivités de cet acquis. Les habitants de la ville de Médéa, quel que soit leur âge où leur niveau culturel, sont fortement attirés par toutes les représentations théâtrales ayant trait à leur vie sociale et qui touche de loin ou de près à leur quotidien. Lors des précédentes éditions, nous avons constaté que le Festival national du théâtre comique de Médéa s'était vraiment enraciné dans les mœurs de la population du fait que les salles de spectacles de la maison de la culture Hassan El Hassani se sont avérées trop exiguës pour contenir toute une foule compacte d'adeptes affluant de partout, même des petits bourgs voisins. Ces espaces ne désemplissent plus, ils sont constamment pleins à craquer deux heures avant le coup d'envoi du spectacle. Cela est une preuve de la pleine réussite de ce genre de rencontres dans une région qui a vécu et connu malheureusement de longues années de «tristesse» et de disette culturelle durant la décennie noire. Dans la perspective d'élargir davantage le spectacle à d'autres couches de la société, les organisateurs ont prévu cette année, à titre expérimental, des pièces théâtrales qui seront programmées sur la place publique Hamou. Les milliers d'étudiants de l'université Yahia Fares n'ont pas été oubliés, ils auront leur part de spectacle comme d'habitude, des troupes théâtrales et des orchestres musicaux se relayeront pour égayer les salles des amphis. La pratique du théâtre doit s'étendre à toutes les couches de la société, car elle constitue le maillon principal de la vie culturelle et forme le miroir de la vie quotidienne de chacun de nous et permet aux jeunes de véhiculer leurs pensées et mettre à nu leurs problèmes ainsi que leurs défauts pour se corriger. Cette expérience de décentralisation hors de la capitale du pays par le biais de festivals organisés au niveau des wilayas de l'intérieur a commencé à donner ses premiers fruits avec un regain d'activité culturelle constant qui a permis à ce secteur d'être redynamisé et de voir également l'émergence de nouveaux jeunes talents dans ce noble art qui est considéré comme le tronc ou le socle des autres arts. A titre d'exemple, Médéa se dote aujourd'hui de plusieurs sections théâtrales, dont la troupe pionnière porte le nom du docteur Bencheneb qui a déjà, dans son palmarès, des dizaines de pièces théâtrales et plusieurs prix décrochés lors de rencontres similaires au niveau des grandes villes du pays.