Le centre de formation professionnelle d'Aït R'zine (88 km au sud-ouest de Béjaïa), qui a ouvert ses portes en janvier 2006, fonctionne avec les moyens de bord, en attendant mieux. 80 filles stagiaires y suivent des formations de couture et de coiffure sans les équipements adéquats et nécessaires. Les enseignantes sont recrutées dans le cadre du filet social et dispensent des cours malgré tout. « Je travaille dans le cadre de l'ESIL et je touche 2200 DA par mois. Nous travaillons sans équipements appropriés », déclare une enseignante. Dans une salle faisant office de salon de coiffure, il manque presque tout. La formatrice déplore l'absence d'une chaudière, de chauffage et de lavabos. « Comment voulez-vous qu'on travaille dans ces conditions-là ? », s'interroge-elle. Dans l'atelier de couture, les machines à coudre, appelées « machines industrielles piqueuses plates », servant de matériel de formation aux jeunes filles apprenties, ne sont pas encore installées. « Il faudra refaire l'installation électrique pour les installer et le fournisseur tarde à effectuer les travaux », nous dit une autre enseignante. Pour le moment, les stagiaires se contentent d'apprendre sur des machines à coudre classiques qui sont « loin de constituer l'outil de travail souhaité », ajoute la même interlocutrice. Nonobstant toutes ces carences, le centre constitue une bouffée d'oxygène pour ces dizaines de stagiaires qui malgré tout sont satisfaites de l'existence de cet établissement dans ce chef-lieu de commune. « Je viens chaque jour ici. J'habite à Taourirt Mohand ou Moussa, à 7 km de Guendouz, c'est mieux que de se rendre à Tazmalt ou à Akbou qui sont loins », nous dira une apprentie en couture. La nomenclature de formations que présente ce centre se résume en la coiffure et la couture. Ce qui pénalise les jeunes qui se voient obligés d'aller effectuer des formations ailleurs. Le directeur par intérim nous explique la raison : « Pour le moment ce centre est une annexe du CFPA de Tazmalt, lorsqu'il sera érigé en CFPA, il y aura d'autres formations qui toucheront les garçons ».