A l'exception de quelques mairies, dont celle d'Alger-Centre, l'opération qui a débuté jeudi dernier n'a pas touché l'ensemble des APC de la capitale. L'opération relative à la délivrance de la carte d'identité nationale «ordinaire» a été lancée officiellement jeudi 1er octobre. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la modernisation et la décentralisation des administrations publiques entreprise par le ministère de l'Intérieur et les Collectivités locales. M. Zoukh a souligné que cette opération tend à soulager les circonscriptions administratives de la surcharge. Toutefois, si les autorités ont données le feu vert aux 57 communes que compte la capitale, il se trouve que plusieurs d'entre elles ne sont toujours pas dans les starting-blocks pour le lancement effectif. Une virée dans les APC peut renseigner sur le cas en question. Dans la commune de Sidi M'hamed, de nombreux citoyens, dont certains résident dans d'autres wilayas, s'indignent du retard qu'accuse leur municipalité dans le lancement de ce service. «Nous sommes victimes d'une mauvaise communication. Personnellement, je suis né ici et je réside ailleurs. J'ai raté une journée de travail dans le but de déposer mom dossier, en vain», fulmine un quinquagénaire, l'air désabusé. Un autre citoyen prend la parole : «Les pouvoirs publics ont visiblement mis la charrue avant les bœufs en annonçant que toutes les communes d'Alger sont concernées.» Pour de plus amples informations, les agents préposés aux guichets nous ont affirmé que «le service concerné n'a toujours pas été installé ; cela peut prendre encore plusieurs jours». Idem pour la municipalité de Belouizdad, qui coiffe celle de Sidi M'hamed, où le lancement de cette démarche a été ajourné sine die, soulignent les agents du service du biométrique. A ce sujet, l'édile de la municipalité de Belouizdad est aux abonnés absents. Les communes-pilotes au rendez-vous Toutefois, si cette initiative consiste à conférer plus de célérité aux administrations pour la délivrance des documents nécessaires, il y a lieu de s'interroger a priori quant au lancement partiel de l'opération, qui pénalise beaucoup de monde étant donné que le projet a déjà mûri depuis plusieurs mois. En outre, il a été constaté que d'autres communes ont bel est bien lancé l'opération à l'image, de l'APC d'Alger-Centre qui figure parmi 15 communes-pilotes choisies par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Pour cette municipalité, une aile a été consacrée à la carte d'identité, au même titre que le passeport biométrique. Située au premier étage du second immeuble dont dispose cette institution, nous avons constaté de visu, lors de notre visite, que la salle réservée pour ladite opération est, en effet, dotée de tout l'équipement nécessaire la confection du document vert. Pour un citoyen rencontré sur place, «cette opération est un privilège inouï pour le citoyen qui n'aura plus à se lever aux aurores pour récupérer un ticket ou prendre une journée de congé pour s'y consacrer». Même topo au niveau de Hydra où M. Farrah, premier magistrat de la commune, nous a certifié le lancement de l'opération de la carte d'identité tout en mentionnant qu'il est possible de déposer le dossier le matin et de retirer le document dans l'après-midi. En tout état de cause, il est judicieux de dire que si la municipalité d'Alger-Centre, qui se voit décerner le titre de «devanture de la capitale», tend à dégager cette image «idyllique» à chaque opération lancée par les autorités, elle est bien loin de refléter la réalité des autres communes.