La période des intempéries est synonyme de galère pour les habitants de l'Algérois. Quelques gouttes ont suffi pour provoquer un déluge dans les venelles de la capitale, la plongeant ainsi dans une paralysie sans précédent. A défaut d'une prise en charge efficace et rigoureuse de l'important réseau d'assainissement que compte la capitale, le citoyen demeure le premier tributaire de la situation. Quoique, pas plus tard qu'avant-hier, le premier magistrat de la wilaya en l'occurrence Abdelkader Zoukh a prêté sa voix au micro de la radio Chaîne 3 afin de répondre à «la cruciale» question des inondations qui défraie la chronique. Le premier magistrat d'Alger n'a trouvé qu'à déclarer «textuellement» et avec diligence que «des eaux qui viennent brusquement surprennent tout le monde», des propos qui ont littéralement laissé perplexe plus d'un. Quant au réseau d'assainissement qui accuse beaucoup de défaillances, le wali s'est contenté d'esquiver la question tout en disant que «les séances de curage des avaloirs ont été faites à temps», sans vouloir se pencher sur la vraie nature du problème. Toutefois, si le curage et l'assainissement des caniveaux a été accompli avec l'art et la manière, l'on s'interroge, a priori, pourquoi tant de trémies, dont celles du 1er Mai et du Ruisseau, ont été immergées sous des niveaux d'eau allant jusqu'à 2 mètres, donnant une image effrayante digne d'un véritable déluge. Pas plus tard que vendredi passé, les eaux ont déjà inondé plusieurs artères de la capitale. La route Moutonnière (avenue de l'ALN) était l'exemple édifiant pour qualifier ce «cataclysme», jusqu'à devenir objet de «raillerie» des citoyens, notamment sur les réseaux sociaux. La situation qui en découle est due au problème du réseau d'assainissement qui est «sous-dimensionné» qu'il est finalement préconisé de revoir ou d'élargir, nous on fait savoir des experts. Une évidence que les pouvoirs publics rechignent à admettre. Et pourtant, le problème de cette sempiternelle situation n'est guère une question d'argent, si on se fie aux allégations du wali Zoukh qui a toujours réitéré que «l'argent y est !» En tout état de cause, les pertes humaines et les dégats matériels engendrés par ces pluies torrentielles ne sont que le prélude à une «rude» saison hivernale synonyme de branle-bas de combat. Pendant que «l'argent y est !» pour financer tous les travaux de la capitale, le citoyen reste hanté par le spectre d'une éventuelle catastrophe et continue à patauger dans la gadoue. Un triste sort pour une capitale qui a la prétention de jouer un rôle de premier plan, cela peut renseigner sur la passivité des pouvoirs publics.