Les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, sur la région de Chlef, ont été à l'origine, en l'espace d'une heure seulement, de plusieurs inondations, qui sans faire toutefois de victimes, ont causé d'importants dégâts. C'est ainsi qu'en ce court laps de temps, la station météorologique locale a enregistré 200mm d'eau par endroits. Les eaux de ruissellement qui ont été difficilement évacuées à travers les réseaux d'assainissement, ont eu pour effet d'inonder plusieurs quartiers situés en contrebas de la ville et sont même allées couper carrément la circulation sur la RN19, à hauteur de l'entrée de la daïra de Oued Farès, située sur la route de Ténès. Réagissant à l'importance des dégâts, le Premier magistrat de la wilaya s'est déplacé, tard dans la soirée avec ses proches collaborateurs, pour constater de visu l'ampleur de la situation. Des mesures strictes ont été prises sur le champ, pour la tenue d'une rencontre express sur les lieux mêmes de la catastrophe qui s'annonçait. Outre les responsables du secteur, tous les services techniques ayant un rapport direct avec les inondations, ont été sollicités à l'effet de dégager une solution d'urgence, pour régler le problème. Le lendemain matin, les habitants de certaines cités éprouvaient bien du mal à quitter leurs foyers cernés par les eaux. On nous signale par ailleurs, qu'au niveau de la zone 2, dans la commune de Chettia, un mur d'enceinte haut de deux mètres, a été totalement démoli sur une longueur de six mètres, blessant mais sans gravité son propriétaire, le vieux B.A. âgé de 85 ans. Pour faire face à cette situation exceptionnelle, d'importants moyens humains et matériels ont été mobilisés. La plupart des axes routiers obstrués ont été libérés, pendant que les travaux de nettoyage, essentiellement conduits par l'Office National d'Assainissement (ONA) se poursuivaient. «Tous ces dégâts résultent du laisser-aller de certains responsables communaux, qui auraient dû prendre les devants, en procédant au nettoyage et au curage préventifs des regards et autres avaloirs de la ville. En second lieu, il fallait interdire le dépôt anarchique de matériaux de construction susceptibles d'être entraînés par les eaux de pluie vers les caniveaux (sable, gravier, gravats, terre de remblais, etc.), nous dira un ancien conducteur de travaux. A Ouled Farès enfin, des bordures entières de trottoirs, qui ont coûté énormément d'argent, ont été démolies, pour laisser passer les eaux de ruissellement, dont le niveau montait dangereusement et menaçait d'inonder les habitations riveraines.