Nombreuses cités relevant de plusieurs communes de la wilaya de Constantine devraient bénéficier des opérations relatives à la protection contre les débordements des eaux de pluies. Le lancement des opérations de curage des avaloirs et des égouts, le plus tôt possible, est plus que nécessaire. C'est une urgence, d'autant qu'il s'agit du cadre de vie des citoyens et de la sécurité des piétons et des conducteurs des véhicules. En prévision de l'hiver, des actions intensives de curage des avaloirs et d'éradication des décharges sauvages devraient être lancées avant la fin de l'automne. Faute de réseau d'assainissement dans certains quartiers et d'un nombre considérable d'opérations d'assainissement périodiques des avaloirs et des égouts, les eaux des pluies submergent les routes, les chaussées et les cités, notamment durant l'hiver. En effet, la saison des pluies est devenue synonyme d'inondations à travers la wilaya. Une virée dans quelques quartiers de la ville, après les averses, nous renseigne sur l'étendue du problème. Des avenues, des rues et des ruelles deviennent, en quelques minutes, des mares et des espaces de boues. Des difficultés dans la circulation routière sont souvent enregistrées. Pis, à la moindre chute de pluie, des quartiers entiers sont inondés, puisque rien n'a été fait pour améliorer le cadre de vie des habitants de ces quartiers. Emportés par les eaux de pluie, les détritus, qui encerclent la majorité des cités et même des grandes artères de la ville, bouchent les avaloirs. Les rues défoncées empêchent les eaux de pluie de prendre le chemin des avaloirs, ce qui nécessite l'intervention rapide des services concernés, avant la saison des averses. «Décharges sauvages, rues défoncées et du coup terre ramollie, avant d'être entraînée dans les avaloirs, c'est malheureusement le décor hivernal de plusieurs quartiers de la ville des Ponts», dira avec amertume un habitant de la cité Oued El Had. Les habitants des quartiers touchés par ce problème souffrent le martyre durant les averses. Dès les premières pluies, d'énormes flaques d'eau se forment au niveau des différents quartiers. Une situation inacceptable, voire décevante, d'autant que la majorité de ces quartiers ont été réalisés durant ces dernières années. «Les entrées des immeubles, les passages et les ruelles se transforment en espaces de gadoue», souligne un résidant d'un quartier de la zone ouest de Constantine. A défaut d'opérations régulières de curage des avaloirs et des caniveaux, plusieurs quartiers de la ville sont souvent inondés, notamment lors des fortes précipitations. «Les habitants de ces quartiers sont obligés de prendre, comme à l'accoutumée, leur mal en patience, en attendant l'intervention des services concernés», dira un habitant de la cité Benchergui. Et d'ajouter : «Pour parer aux éventuelles inondations, les services concernés sont appelés à multiplier les opérations d'assainissement des avaloirs des avenues et quartiers de la ville, sachant que la période des pluies diluviennes approche.» Rappelons que trois projets relatifs à la protection contre les débordements des eaux de pluies et à l'amélioration dans l'alimentation et la distribution de l'eau potable, au niveau des cités Boussouf et Benchegui, ont été inscrits dans le cadre du programme d'action des autorités locales pour 2010. Une enveloppe financière de plus de 9 milliards de centimes a été dégagée pour la concrétisation de ces projets.