Très attendu — notamment depuis la décision prise par le commission d'éthique de la FIFA, de suspendre pour 90 jours le président démissionnaire Joseph Sepp Blatter et son éventuel successeur et actuel président de l'UEFA, Michel Platini —, le comité exécutif de crise de la FIFA, réuni hier à Zurich en session extraordinaire, sous la présidence d'Issa Hayatou, président de la CAF qui assure l'intérim à la tête de la FIFA, a pris plusieurs décisions importantes, dont le maintien des élections à la présidence de l'instance mondiale du football le 26 février 2016. Le 9 octobre dernier, au lendemain de la suspension de Blatter et de Platini pour une histoire de versement illicite de 1,8 million d'euros, le comité de crise de la FIFA avait à l'ordre du jour de sa réunion extraordinaire de se pencher sur le maintien ou non des élections à la date prévue, mais aussi d'étudier les recommandations de la commission des réformes, devenues nécessaires après le scandale planétaire qui secoue le monde du football et son instance dirigeante depuis mai dernier. Outre cette décision du maintien des élections pour la présidence de la FIFA, le comité exécutif a retenu deux propositions importantes de la commission des réformes : une limitation d'âge à 74 ans pour tous les membres de la FIFA et une limitation de 3 mandats, soit une durée de 12 ans, au poste de président pour le futur successeur de Joseph Sepp Blatter, en poste à la tête de l'instance suprême du football mondial depuis 1998. Un Blatter qui avait décrocher un cinquième mandat le 29 mai dernier, à l'âge de 79 ans, avant d'annoncer sa démission quatre jours plus tard sous la pression suite aux scandales successifs qui ont ébranlé la FIFA. Ces deux recommandations, qui restent pour l'heure au stade de propositions, devraient être formalisées lors du prochain comité exécutif de la FIFA prévu les 2 et 3 décembre, avant d'être entérinées par un vote des membres de l'instance footballistique, à l'occasion du congrès de la FIFA du 26 février 2016 à Zurich. La candidature de Platini en stand-by L'un des deux candidats déclarés à la succession de Blatter à la tête de la FIFA, en compagnie du Jordanien, le prince Ali Ben Hammam, en l'occurrence le président de l'UEFA, Michel Platini, et néanmoins grand favori, pourrait bien surseoir à ses ambitions de présidence, et pour cause : la commission électorale de la FIFA a décidé, lors du comité exécutif d'hier, que la candidature de Platini ne sera pas examinée par ladite commission, du moins durant les 90 jours de suspension. Ainsi, la commission électorale ad hoc ne prendra de décision concernant la candidature de Platini que lorsque le Français aura purgé cette peine, c'est-à-dire pas avant le 5 janvier 2016, dès lors que la sanction avait été prononcée le 8 octobre. Une décision qui reste toutefois liée au verdict final de l'affaire Platini-Blatter, du moment qu'une suspension définitive de Platini n'est pas à écarter, ce qui le rendrait éligible.