- La loi des finances 2016 est passée à l'APN, elle doit être soumise au débat au Sénat. Que compte faire le FFS, qui a rejeté cette loi ? Nous l'avons rejetée en bloc, avec d'autres partis politiques à l'APN. Nous allons continuer à dénoncer cette loi et militer pour son abrogation. Nous allons utiliser tous les moyens légaux pour dire notre refus de cette LF 2016 qui ouvre la voie à un libéralisme sauvage. Nous la dénoncerons au Sénat en dénudant la menace et le danger qu'elle représente pour le pays. Outre ses dispositions, même la forme n'a pas été respectée dans l'élaboration de ce projet de loi, qui contient des articles qui n'y ont pas leur place. Des dispositions hors cadre n'ayant aucun caractère financier sont dans cette loi, destinées soi-disant à l'encouragement des entreprises, à la facilitation des investissements, à l'élargissement de la place du privé dans l'économie nationale. Ces dispositions doivent faire l'objet d'un débat à part dans le cadre du code de l'investissement et non pas dans la loi de finances. Et dans le fond, nous dénonçons cette frénésie d'ouverture du capital des entreprises publiques. Le danger se situe dans le fait que la LF 2016 prévoit une ouverture du capital public au privé national dans un premier temps puis, au bout de trois ans, ce même capital peut passer à une tutelle étrangère. C'est pourquoi nous la rejetons dans le fond et dans la forme. - Mais dans les faits, elle a été adoptée par l'APN… C'est malheureusement le diktat de la majorité. Si seulement ils avaient respecté la forme. Des articles ont été abrogés au niveau de la commission des finances, puis ont réapparu en plénière suite à un forcing au niveau de cette même commission. Nous continuerons à dire non à cette loi et à alerter les citoyens sur ses retombées catastrophiques sur l'économie nationale. Nous le ferons à travers des actions sur le terrain avec la population, dans nos rencontres avec les associations et les syndicats. Cette LF 2016 est une violence contre la population, qui va payer l'incompétence des gouvernants. Il y a une année, ce même pouvoir jurait qu'on ne tomberait ni dans la crise ni dans l'austérité. Quand le pétrole se vendait à 120 dollars, ce pouvoir n'a rien fait pour développer l'économie nationale. Il y a un réel problème de gouvernance qui pose plus que jamais la nécessité d'aller vers une conférence de consensus national. Si le FFS a appelé à une telle rencontre, c'est pour empêcher le pire d'arriver et faire barrage aux violences économiques, politiques et sociales. La loi de finances engage le devenir de l'Algérie et l'avenir des générations futures, elle fait le lit à un libéralisme sauvage livrant les richesses du pays à une mafia. Nous la dénonçons car nous nous devons de léguer aux générations à venir un pays prospère, démocratique, moderne et jouissant de sa souveraineté. - Un commentaire sur la lettre du général à la retraite Mohamed Mediène... Chacun doit assumer ses responsabilités historiques. Le FFS milite pour un Etat de droit, avec des institutions fortes et une armée républicaine impartiale et apolitique.