Pure coïncidence ou fait du hasard, c'est encore une fois le même chiffre que celui d'octobre en termes de retraits de permis de conduire qui apparaît sur le communiqué remis à la presse par la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Ghardaïa, soit 228. Ce qui dénote si besoin est, d'une part, de la persistance de la délinquance au volant de beaucoup de chauffards et, d'autre part, de la résolution des services de sécurité à combattre ce phénomène qui engendre chaque année des milliers de morts et de blessés sur nos routes, même s'il faut constater qu'en termes d'accidents et de victimes, il y a quand même une sensible baisse constatée. En tout état de cause, c'est ce qui transparaît dudit communiqué, dans son volet activités des services de la voie publique pour le mois de novembre 2015. Il est ainsi fait mention de 20 accidents relevés en milieu urbain, ayant provoqué 1 mort (conducteur de moto percuté par un chauffard à Sidi Abbaz, dans la commune de Bounoura) et 20 blessés. Par rapport au mois d'octobre 2015 pendant lequel il a été enregistré 26 accidents, 32 blessés et 3 décès, le bilan de novembre est moindre avec 6 accidents, 12 blessés et 2 décès. Les raisons principales énumérées ayant engendré ces accidents relèvent essentiellement du facteur humain (fatigue et somnolence au volant) et les dépassements dangereux, l'excès de vitesse, le non-respect des plaques de limitation de vitesse, le non-respect du code la route, le non-respect des plaques de signalisation routière et l'utilisation du téléphone portable au volant. Quant aux infractions relevées pendant ce même mois, il est fait état de 629 infractions au code de la route dont 228 ont été sanctionnées par un retrait immédiat du permis de conduire et 4 véhicules mis en fourrière. Pour la même période, 82 PV ont été dressés pour défaut de présentation d'assurance, de transport de personnes sans autorisation et pour défaut de présentation de certificat de contrôle technique du véhicule ou engin, alors que 4886 véhicules et engins ont été contrôlés à cette même période aux 386 points de contrôle dressés sur l'ensemble de la wilaya ainsi que par 1303 patrouilles mobiles et 947 patrouilles pédestres. Les motocycles, fléau du M'zab En ce qui concerne les motos, véritable problème de circulation à Ghardaïa, compte tenu de la spécificité de la région et de son urbanisme architectural fait de dédales et de ruelles, une large opération de contrôle et de maîtrise de ces petits bolides a été lancée avec succès depuis maintenant 3 mois, donnant des résultats appréciables tendant surtout à faire admettre aux conducteurs de motos de respecter la réglementation en matière administrative mais aussi et surtout sur le plan sécuritaire, par le port obligatoire du casque et du respect absolu du code de la route et des panneaux de signalisation routière. Ainsi, pas moins de 120 infractions ont été relevées par les services de police, dont 55 ont été sanctionnées par des PV dressés à l'encontre de leurs auteurs, 12 motos mises en fourrière pour non-respect du code de la route, 29 autres saisies pour défaut de papiers réglementaires et 52 retraits de permis de conduire de motos pour divers délits portant atteinte au respect des règles prudentielles de conduite. Sensibilisation ? Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation qui ont été organisées par les membres de la cellule de communication appuyés par des officiers de la voie publique, notamment à travers les ondes de la radio locale et en direction des automobilistes, la tendance des accidents et des infractions reste haussière. En effet, ceci ne semble pas persuader outre mesure des automobilistes irrespectueux des règles de la circulation, notamment en milieu urbain, ce qui doit encore inciter les pouvoirs publics, d'un côté, à renforcer et même durcir les sanctions contre notamment les récidivistes et, de l'autre, maintenir l'acte pédagogique sur le respect du code de la route et des normes de sécurité y afférentes. Enfin, des numéros verts, le 17 et le 15 48, sont mis à la disposition des citoyens 24h/24, pour signaler tout agissement ou acte portant atteinte à la sécurité d'autrui ou dénoncer des contrevenants aux lois de la République. La sécurité est l'affaire de tous et non pas uniquement celle des services de sécurité. Chaque citoyen est interpellé pour apporter sa contribution (citoyenne au sens plein et entier du terme) à la sécurité de tous pour un vivre-ensemble harmonieux.