Pas de feu d'artifice, une ouverture rognée des Champs Elysées, des restaurants qui ne font pas le plein et des militaires dans les rues : Paris s'apprête à fêter le Nouvel An, toujours groggy après les attentats de novembre. La traditionnelle célébration du Nouvel An dans la capitale française a été maintenue sur la célèbre avenue des Champs Elysées, mais elle se déroulera sous le signe de la sobriété et avec des mesures de sécurité renforcées. Il s'agira du plus grand rassemblement autorisé en France depuis l'instauration de l'état d'urgence au soir des attaques djihadistes du 13 novembre, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés dans des bars, restaurants et une salle de concert. «Nous ne pouvions pas ne rien faire. (...) Après ce que notre ville a vécu, nous devons envoyer au monde un signal : ''Paris est debout''», a justifié sa maire, Anne Hidalgo, dans une interview récente à l'hebdomadaire Journal du dimanche (JDD). Les festivités prendront en revanche un tour plus modeste que les années précédentes : le feu d'artifice a été annulé, «question de décence» souligne l'entourage de la maire, et la durée des projections lumineuses sur l'Arc de Triomphe sera raccourcie à dix minutes, de 23h50 à minuit (22h50 à 23h GMT). Pour des raisons de sécurité, la préfecture de police de Paris a également décidé de réduire la durée pendant laquelle les Champs Elysées seront réservés au public : l'avenue ne sera fermée à la circulation que 45 minutes avant l'arrivée de 2016 et elle rouvrira une demi-heure après le passage à la nouvelle année.