La Banque mondiale a maintenu mercredi des prévisions de croissance pour l'Algérie en 2016, tout en avertissant contre les risques persistants induits par l'évolution des cours du pétrole. C'est dans son édition de janvier 2016 des Perspectives économiques mondiales que la Banque mondiale a maintenu ses prévisions anticipées en juin de la croissance pour cette ainsi que pour 2017. L'institution de Bretton Woods, qui a révisé à la hausse sa prévision au mois de juin dernier, table ainsi sur une croissance du PIB à 3,9 % en 2016 et 4% en 2017. elle prévoit aussi un taux de croissance de 3,8 % en 2018. A contrario la BM a revu à la hausse de 0,2 points de pourcentage le taux de croissance pour 2015, qui s'établit désormais à 2,8 %. Malgré des indicateurs plus optimistes, la Banque mondiale demeure prudente dans sa prévision, précisant que celle-ci est établit selon le postulat de stabilité des cours du brut en 2016. Elle précise aussi que cette prévision de croissance est soutenue par un rebond de la croissance hors-hydrocarbures, au-delà de celle continue du secteur hydrocarbures. Le bailleur de fonds international précise aussi que le taux de chômage en Algérie restera au même niveau que celui enregistré en 2010, même s'il précise que le taux de chômage est actuellement plus élevé que ses niveaux de 2011. La BM met par ailleurs à l'index l'efficience du marché du travail en Algérie, rappelant que celle-ci se situe en bas du classement établi par le Forum de Davos en la matière. L'institution de Bretton Woods évoque aussi une baisse de 9 % de la dépense publique induite par une réduction des subventions ainsi que le gel de certains programmes d'équipements publics. La Banque mondiale qui se penche sur l'évolution de la conjoncture en 2015 s'attarde sur le creusement du déficit du compte courant durant l'exercice passé ainsi que du déficit budgétaire qui a dépassé les 10 % du PIB. A ce titre elle rappelle que l'Algérie a multiplié les prélèvements sur son fonds de stabilisation (FRR). Il en est de même pour ses réserves de changes qui dit-elle s'érodent rapidement depuis la mi-2014.