Six mois de prison ont été requis, hier, contre le directeur des ressources humaines de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif), poursuivi pour harcèlement sexuel à l'encontre d'une employée de cet organisme. L'affaire a été traitée hier à huis clos au tribunal de Rouiba après un premier report. Le calvaire vécu par la victime de cet acte ignoble a motivé la mobilisation du réseau Wassila et d'autres militantes qui veulent, à travers cette démarche, attirer l'attention sur la détresse des femmes victimes de harcèlement et qui ne sont pas nombreuses à briser le silence et porter leur cause devant les tribunaux. Le harcèlement sexuel, qui touche de plus en plus de femmes actives, reste encore tabou dans notre pays, où très peu de victimes osent porter plainte vu les difficultés qui se dressent devant elles pour que justice leur soit rendue. Malgré les amendements apportés au code pénal et le durcissement des dispositions pour lutter contre les violences faites aux femmes, les victimes ont toujours du mal à porter plainte.