Le match de football comptant pour la 19e journée de Ligue 1 opposant, avant-hier, le MC Oran à l'USM Alger au stade Ahmed Zabana, ne s'est pas passé comme prévu, c'est-à-dire dans le fair-play de la part des supporteurs. Des échauffourées ont éclaté à la fin de la partie, vers 18 h, faisant des blessés de part et d'autre. Selon un communiqué de la Protection civile d'Oran, il a été dénombré 14 blessés, dont un policier. Cinq blessés du côté des supporters de l'équipe visiteuse, âgés de 19 à 25 ans, qui ont eu des blessures plus au moins graves, ont dû être conduits aux urgences de hôpital d'Oran pour y recevoir des soins. On compte aussi un policier de 35 ans évacué vers les urgences médicales. Les pompiers ont aussi pris en charge sur place huit autres supporteurs blessés qui souffraient de petites blessures ou de contusions, cinq de l'USMA et trois du MCO. On notera que cette opération a mobilisé cinq ambulances, des moyens matériels conséquents et près de 40 éléments de la Protection civile en plus des services de sécurité. Ce n'est pas la première fois que des violences éclatent suite aux matchs opposant le MCO à l'USMA. Le 6 mars 2015, une rencontre entre les deux équipes ayant débouché sur un score de 0 à 0, a été émaillée d'échauffourées non loin du stade Zabana, plus précisément au niveau du 3e boulevard périphérique. Alors que dans l'enceinte de l'infrastructure sportive, les supporters des deux bords étaient tempérés et ne manifestaient aucune animosité, une fois dehors, les plus enfiévrés des hooligans se sont mis à se jeter des pierres et autres objets hétéroclites. Les forces antiémeute se sont déployées sur les lieux pour tenter de rétablir le calme. Il faut noter que les matchs qui se jouent à Oran sont souvent synonymes de tension et font craindre aux habitants l'éclatement d'émeutes ou d'échauffourées. Un phénomène qui en dit long sur la détresse sociale que subit une grande couche de la société, notamment dans les rangs des plus jeunes.
