Un seul critère a été retenu pour l'attribution de ces quotas : le nombre qui sera attribué au concessionnaire sera fonction de ce que représentait, en pourcentage, la part qu'il avait l'habitude d'importer par rapport aux volumes globaux annuels des véhicules. «Nous prendrons en considération le courant d'échanges traditionnels du concessionnaire, c'est-à-dire que nous allons répartir les quotas sur la base de la part de marché de chaque concessionnaire sur les trois dernières années. C'est un système qui sauvegardera un peu les quotas de chaque concessionnaire», a indiqué dimanche l'un des membres du comité permanent chargé de la délivrance de ces licences entrées en vigueur début 2016. Ainsi, précise-t-il, «si un concessionnaire avait l'habitude d'importer 20% du nombre global de véhicules, il aura 20% du contingent global». Ce critère profitera plus aux leaders habituels sur le marché. D'ailleurs, le même responsable ajoute qu'«un nouveau concessionnaire qui n'a pas un courant d'échanges traditionnels puisqu'il n'exerçait pas cette activité durant ces toutes dernières années n'aura pas droit à un quota». A noter que pour l'année 2016, le contingent global de véhicules qui a été fixé s'élève à 152 000 unités. Le délai de demande de licence a expiré le 3 février dernier. Les produits importés dans le cadre des contingents sont soumis aux licences d'importation, dont l'octroi est régi par l'une des quatre (formules de contingentement. Appliqués en fonction de la nature des produits importés, les 4 nouveaux systèmes de répartition des contingents sont l'ordre chronologique d'introduction de la demande de licence, la répartition en quotas des quantités demandées, la prise en considération des courants d'échanges traditionnels, et l'appel à manifestation d'intérêt. Les concessionnaires n'attendent que de connaître leur quota pour pouvoir reprendre leur activité d'importation qui est complètement bloquée. Des quotas qui seront révélés par le comité mixte (ministère du Commerce et celui de l'Industrie) chargé de l'attribution des licences d'importation, mis en application depuis janvier pour assainir cette activité, tout en permettant une réduction de la facture des importations qui a explosé ces dernières années. Le nombre des véhicules importés en 2015 a atteint 265 523 unités pour 3,14 milliards de dollars, contre 417 913 unités (5,7 milliards de dollars) en 2014, selon les statistiques du Centre national des statistiques des Douanes (CNIS).