La perte d'espèces végétales affaiblit également les écosystèmes et leur capacité à s'adapter au changement, diminue la beauté et la diversité de la nature qui nous entoure», lit-on dans un article sur la biodiversité intitulé : «Pourquoi conserver les plantes ?» C'est un incroyable phénomène qui s'est produit à Oued Tarat, à 200 km d'Illizi, un paisible site classé dans la réserve du parc culturel du Tassili n'Ajjers, où la biodiversité est d'intérêt universel. «De très nombreuses personnes, venues de différentes localités, déracinent la plante médicinale aynesnes (ouezouaza en arabe) et la transportent en 4x4 vers les régions voisines», témoignent avec tristesse plusieurs éleveurs de cette région. Légitimement inquiets, ils se sont adressés à la sous-direction de l'Office national du parc culturel du Tassili n'Ajjers (ONPCTA) d'Illizi. Hafida Hadj Amer, sous-directrice de cet Office, nous a déclaré : «Le patrimoine naturel au niveau du parc culturel du Tassili ne cesse de se dégrader. Pour preuve, ce qui se passe à Oued Tarat est inacceptable et d'une ampleur catastrophique. Il faut savoir que les richesses naturelles et culturelles du Tassili n'Ajjers ont valu d'être classées Réserve de l'homme et de la biosphère depuis 1986.» Et d'ajouter avec colère : «Par ces actes irrationnels et irresponsables à la fois, ces individus pénalisent les bergers et les éleveurs de toute la région en ce moment propice pour le pâturage.» Il est utile de signaler que ce problème suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et il est temps pour que les autorités concernées prennent sérieusement cette préoccupation en charge.