Du côté des Hauts-Plateaux sétifiens, les retards enregistrés dans la réalisation et la livraison des différents segments de logements ont atteint des seuils alarmants ces dernières années. Pour preuve, les clés de 13 000 logements achevés depuis des années n'ont toujours pas été remises à leurs propriétaires, qui attendent sur des charbons ardents. Le sempiternel problème de la voirie et réseaux divers (VRD) est la principale cause d'un blocage ne disant pas son nom. Une bonne partie des appartements «scellés» est inscrite au titre de l'ancien programme quinquennal 2010-2014. Selon certaines indiscrétions, le plus gros lot des logements en «stand-by» se situe à Aïn Azel, Aïn Oulmène, El Eulma, Ouled Saber, Aïn Arnat, Bougaâ et Sétif. Achevés depuis plus de 3 ans, les 850 logements locatifs publics (LPL) de Aïn Oulmène et les 950 unités (200+750 logements) de Aïn Arnat ne sont toujours pas livrés à cause des voiries et réseaux non lancés. A Ouled Saber, 1600 LPL (500+500+600) attendent depuis 4 ans. Les bénéficiaires, qui ont reçu les décisions d'attribution depuis 10 mois doivent prendre leur mal en patience. Puisque la réalisation des travaux des VRD englobant la voirie, le parking, l'éclairage public, les réseaux d'adduction d'eau potable et d'assainissement n'a pas dépassée le taux de 10%. A Sétif la situation des (1400+1400+610) LPL n'est guère reluisante. Sachant que le taux de réalisation des logements n'excède pas les 50%. Pis encore, la question des VRD n'a pas été tranchée avec le maître d'ouvrage. A noter que ces exemples ne représentent que la partie émergée de l'iceberg. Excédés par une interminable attente, des citoyens crient au scandale : «Le 31 janvier dernier, le directeur de l'OPGI avait annoncé sur les ondes de la radio locale la distribution de 5360 logements. Comme on n'est plus dupes, on voudrait connaître le nombre de familles logées, car un fossé de la taille d'un océan sépare la distribution et le relogement qui n'est plus le fort de la wilaya de Sétif. L'occasion se présente pour fustiger la politique des préaffectations qui a montré ses limites et tares.» Afin de connaître la position de l'administration en charge d'un aussi volumineux dossier faisant le moins qu'on puisse dire du surplace, on a essayé de joindre le directeur du logement de la wilaya, en vain : «Les problèmes financiers ont influé sur la réalisation des réseaux primaires et secondaires. La DUC, qui a fonctionné de longs mois sans directeur attitré, n'a pas déposé les demandes d'inscription à temps. Le même problème est à l'origine des retards enregistrés par les VRD», diront sous le sceau de l'anonymat des cadres d'un secteur «félicité» pour les retards enregistrés…