Lors d'une récente visite d'inspection effectuée à H'nencha, commune agropastorale située à moins de 18 km de Souk Ahras, le wali a constaté l'état de dégradation dans lequel patauge cette ville par l'effet du cumul de laisser-aller, de laxisme et d'absence d'initiative. A Aïn Dalia, l'une des agglomérations les plus importantes de cette commune, le wali jettera la vérité toute crue devant les entrepreneurs et les élus locaux, sommés quelques semaines auparavant de lancer les travaux avec célérité. Une enveloppe d'environ 12 millions est prévue pour un projet d'amélioration du cadre de vie des habitants, mais il n'y a point de travaux L'érosion du sol, les monticules de détritus, les affaissements de la chaussée et l'absence de tout signe d'évolution, condamnent sans appel les élus et les entrepreneurs chargés des travaux. «C'est un tir à blanc que vous venez de faire pour un projet pour lequel l'Etat promet la mise à disposition de tous les moyens nécessaires (…) ces immondices disparaitront du paysage, les trottoirs, les avaloirs et l'aménagement de ce lieu de passage vers et depuis le chef-lieu de la wilaya, se fera dans les délais impartis», dira-t-il, pour leur signifier tout de suite après, que «le replâtrage dans l'aménagement n'est plus permis». Abondant dans le même ordre d'idées, il ajoutera que 14 opérations attendent d'être concrétisées. Dans l'agglomération-mère de la commune où la gabegie parle d'elle-même, ordre a été donné pour que mechta El Guemmes soit le point de départ d'une relance du projet d'assainissement, de canalisation des eaux pluviales et usées, de bitumage et d'embellissement de la cité. Le wali de Souk Ahras a, par la même occasion, ordonné la démolition de deux baraques, implantées à quelques encablures du siège de l'APC, appartenant à une personne influente de H'nencha. L'ordre a été exécuté illico par les édiles de la municipalité qui appréhendaient cet acte depuis des semaines, a-t-on appris auprès des citoyens.