Il a fallu attendre une dizaine de jours en ce mois de jeun pour assister à la première veillée ramadhanesque dans une ville où les seuls "loisirs" après El Ftour se limitent à déambuler dans des rues sans attrait ou s'attabler à la terrasse d'un café, du moins pour les hommes. La troupe "Istibar" qui a mis au point un programme spécial Ramadhan avec douze soirées, a ouvert le bal ce mercredi, en plein air devant le siège du centre d'information et d'animation de la jeunesse (CIAJ). "Madaïh dinia" pour la circonstance avec un zest de chant "Hassani", le parler du terroir. Le public, à peine une centaine entre clients des cafés avoisinants et passants, accrochés par un chœur qui ne manquait pas d'entrain, manque d'information. On apprendra que la troupe "Istibar", créée en 1998, souffre justement de l'absence de couverture médiatique et de l'éloignement qui isole la wilaya du reste du pays. Une participation à l'échelle nationale, à Skikda en 2005, avec ses propres créations qui l'ont fait connaître. Invitée aux festivals de Batna et de Béjaïa, la troupe ne peut pas participer "par manque de moyen de transport", expliquent des membres de la troupe. Une troupe qui compte en son sein poètes et compositeurs et qui prévoit l'enregistrement de son premier album très prochainement. Istibar qui a prévu d'animer des soirées à travers les différents quartiers de Tindouf, devait se produire, ce samedi, à Oum Assel, la 2ème commune de la wilaya.