Réserver les bancs de l'université aux seuls bacheliers est une idée qui commence à faire partie du passé.Depuis quelques années déjà, le concept « université pour tous » permet aux recalés au bac disposer de plusieurs voies d'accès aux études supérieures comme les « université populaires » ou les « universités libres. » Il s'agit d'établissements placés sous l'autorité pédagogiques de l'Enseignement supérieur, ouverts à des participants qui peuvent n'être titulaires ni du bac ni même d'un diplôme d'enseignement secondaire. « Dans la plus grande discrétion, des milliers d'adultes font chaque année leur entrée dans les amphis. Ils sont titulaires du diplôme d'accès aux études universitaires (DAEU) ». « Un « bac de la deuxième chance » de l'avis même de ses concepteurs, moins théorique, plus adapté à un public adulte (cours du soir, matières au choix, préparation pouvant être étalée sur plusieurs années)… et qui fait de plus en plus d'émules. » Accès à l'étude du ministère de l'Education nationale : www.lesechos.fr/documents La SEC plus exigeante Le gendarme des marchés financiers américains a prononcé des inculpations dans le scandale des stock-options qui secoue Wall Street. Après quoi, son président a annoncé une vaste réforme qui touchera entre autres, la rémunération des dirigeants de sociétés américaines cotées. A compter du 15 décembre, celles dont la capitalisation boursière dépasse 700 millions de dollars devront divulguer l'ensemble des rémunérations de leurs cinq principaux dirigeants : salaire, bons, « golden parachutes », pension de départ à la retraite, tout avantage financier d'un montant supérieur à 10 000 dollars et, bien sûr, leurs stock-options. La SEC entend veiller sur une transparence sans faille en la matière. Pour rappel, le 20 juillet, Georges Reyes, ancien directeur général de la firme Brocade et Stéphanie Jensen, ancienne vice-présidente du groupe, ont été inculpés pour avoir falsifié les dates des stock-options. D'autres inculpations sont attendues qui sont motivées par ce genre de subterfuge : 80 sociétés soupçonnées d'avoir eu recours à cette pratique font l'objet de contrôles approfondis de leurs comptes diligentés par la SEC. Par ailleurs, les sociétés non américaines cotées devront se conformer, désormais, aux dispositions de la « section 404 » de la loi Sarbanes-Oxley : elles doivent établir chaque année un rapport sur le contrôle interne par lequel les dirigeants s'engagent sur la qualité de ce contrôle obligatoirement mis en place en certifiant son efficacité. Le non respect des prescriptions dudit article 404 entraîne des sanctions civiles : perte du droit d'utiliser une procédure simplifiée pour les opérations du marché élaboration d'une déclaration explicite et écrite de non-conformité à présenter à l'assemblée générale des actionnaires. Sauf régularisation intervenue dans un t temps raisonnable, la SEC peut infliger à la société défaillante une sanction pécuniaire. Espionnage bancaire international : l'affaire Swift La Société for Worldwide Interbank Financial telecommunication, par abréviation SWIFT, société coopérative, créée en 1973 et installée à la Hulpe, près de Bruxelles. Elle regroupe environ 2300 institutions financières qui en sont actionnaires. Son objet est de fournir à ces derniers, des services de messagerie permettant l'échange sécurisé d'informations sur les transferts de paiement entre banques. Ceux-ci n'étant pas gérés directement par SWFT dont l'activité est limitée seulement aux informations. Elle compte près de 8000 clients, tous établissements financiers établis dans plus de 200 pays qui bénéficient de messages soit 11 millions/jour. Après les attentats du 11 septembre 2001, les USA ont engagé une action de grande envergure, tous azimuts pour débusquer les transactions financières susceptibles de profiter aux organisations terroristes. C'est dans ce contexte que la CIA a fait injonction à SWIFT de lui communiquer des informations en relation avec les mouvements qui ont participé de près ou de loin aux attentats contre le World Trade center et l'immeuble du Pentagone. Le président de SWIFT, Leonard Lenny Schrank, de nationalité américaine a donné suite aux demandes « exécutoires » portant sur certaines informations « spécifiques émanant de l'Office of Foreign Assets controle of the united states department of the Treasury (OFAC). Il semblerait que cet échange se soit déroule à l'insu de la Banque nationale belge (Banque centrale) qui n'en aurait été informée qu'en février 2002 : elle vient de s'en expliquer dans un rapport confidentiel. L'affaire a fait grand bruit au Parlement européen qui vient de voter une résolution par laquelle il demande « instamment à la Commission, au Conseil et à la Banque centrale européenne d'expliquer en détail jusqu'à quel point ils ont eu connaissance de l'accord secret entre SWIFT et le gouvernement des Etats-Unis. » Tout en désapprouvant les opérations secrètes menées sur le territoire de l'Union qui portent atteinte à la vie privée de ses citoyens. » Affaire à suivre. La poésie au service des travailleurs L'idée vient du Japon : elle consiste pour les citoyens de s'exprimer à travers de « senryu », une forme de poésie japonaise contenue dans, au maximum, 17 syllabes. Les senryus sont devenus un phénomène de société au point d'avoir incité une compagnie d'assurance-vie (Dai Ichi Seimei) a organisé depuis 1987, un concours annuel destiné à récompenser les meilleurs 200 poèmes qui sont réunis dans un ouvrage dont la parution est attendue comme un événement littéraire de haute gamme. Les travailleurs utilisent amplement les senryus pour s'exprimer avec humour. Qu'on en juge : « Mon chef m'a dit range tes affaires, c'est lui qui a rangé les siennes. » « Le chef est là ? Qu'importe finalement je n'en ai pas besoin. » « Pourquoi ne travailles-tu pas aussi vite que lorsque tu tapes tes SMS N » Ce sont surtout ceux qui n'en ont pas besoins qui décident des retraites des autres. » Et d'une façon générale : « J'aimerais que ma femme soit équipée d'une touche comme pour les téléphones. » C'était « juste pour rire. » Pas d'OPA sur Natexis Le groupe Caisse d'épargne et celui Banque populaire détiendront chacun, à terme 34% de Natexis. En droit boursier français, le fait de dépasser le seul du tiers du capital d'une société exige normalement le dépôt d'un projet d'OPA. L'AUtorité des marchés financiers (AMF) équivalent de notre COSOB a décidé de dispenser les deux groupes de cette obligation en raison de la nature et des circonstances de l'opération et de l'accord entre actionnaires. Classement des grosses cotées en Bourse L'univers boursier, actuellement en pleine expansion, compte quelque 21 851 sociétés cotées dans le monde. La très sérieuse société de gestion Fidelity international qui avait déjà réalisé en juin 1987 une étude comparative sur les plus importantes capitalisation boursières du monde, vient de publier un nouveau classement arrêté à juin 2006 qui fait apparaître les 15 firmes retenues dans le top avec indication de leur niveau de capitalisation, de leur espace géographique et de leur secteur d'activité : On observera la forte domination américaine, la venue du géant russe Gazprom et les deux secteurs en excellente évolution : l'énergie et la pharmacie. A noter aussi que plusieurs sociétés inscrites au palmarès de juin 1986 disparaissent de celui de juin 2006 : IBM, General Electric, General Motors et Coca-Cola. Pour le prochain top, il faudra sans doute compter avec la venue de quelques bolides chinois comme China Mobile et Bank of China récemment introduites en Bourse à Hongkong : elles valent déjà respectivement 126 milliards et 111 milliards de dollars. Que donnerait un tel classement algéro-algérien (hors bourses), tous secteurs confondus, maintenant que chiffres d'affaires et résultats d'exploitation ne relèvent quasiment plus du secret d'affaires du fait de la publicité légale par le Centre nationale du registre du Commerce ? HEC Paris à Pékin La célèbre institution française vient de passer un contrat avec la SASAC, structure publique chargée d'administrer plus de 150 entreprises publiques assurant 36% du PIB chinois en vue d'assurer la formation des managers et dirigeants des firmes étatiques. Le déménagement de la formation (préparation d'un MBA) est prévue pour la rentrée, à Pékin, avec un programme généraliste, intensif qui portera sur les thèmes stratégiques du management, comportant 13 modules de quatre jours conforté avec un enseignement à distance, le tout en anglais.