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Du bonnet d'âne aux grandes écoles ?
Publié dans Liberté le 22 - 03 - 2010

Chez nous, à ce détail… près, tout va bien ! Mais, justement, tout ne tient qu'à ce petit détail.
Y compris l'école ! À partir des toutes petites classes du préscolaire jusqu'aux plus grandes écoles bac+, c'est ce même système de gouvernance, et lui seul pourrait insuffler, un jour… l'espoir d'un changement notable et en profondeur ! On pourrait, par exemple, comme gage de bonne volonté, commencer par doter les secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, ainsi que
celui de la formation professionnelle, de budgets bien plus conséquents. C'est-à-dire mieux que la défense et l'intérieur, dont les retombées ne sont jamais visibles. S'il y a retombées ?!
D'ailleurs, pour la défense, nous ne sommes quand même pas en guerre ?! Et pour l'intérieur, on a déjà presque habillé tout le monde en vert et en bleu. Alors pourquoi tant d'argent ? Enfin, les goûts et les couleurs… ça ne se discute pas !
Au piquet !
Par conséquent, pour prétendre à de grandes écoles, il faut de gros moyens ! De l'argent pour construire de véritables structures appropriées à un enseignement de qualité et permettre ainsi aux futurs étudiants de trouver toutes les commodités et conditions à même de s'épanouir en tant que tels. Aussi, dispenser des mises à niveau nécessaires aux enseignants, tout en leur adjoignant si nécessaire, des collaborateurs étrangers, désignés selon leurs compétences en fonction des matières et des besoins pédagogiques.
Mais avant cette étape, il y a un incontestable diagnostic à faire au niveau des paliers inférieurs, d'abord ! Un constat auquel il faudra répondre par d'efficaces remèdes, autres que la matraque et la menace. Sinon, à quoi et surtout à qui, servirait une école d'excellence, quand on sait le niveau du futur candidat bachelier issu du système scolaire algérien, tel qu'il est aujourd'hui ? Les lacunes sont en effet multiples et variées. Connaissances approximatives des langues étrangères, langues d'enseignement en études supérieures et carences avérées des matières techniques, conséquences collatérales des grèves à répétition, doublées d'un absentéisme record et permissif des enseignants, même les classes d'examen n'y échappent pas !
Dixième choix
Dans le classement mondial des universités, la mieux lotie en Algérie est l'université Djilali-Liabès en figurant au peu reluisant
4 116e rang sur 6 000 et au 29e des pays arabes et 27e en Afrique. Ceci… pour la performance ! Pour la cuvée 2010, ce n'est pas moins de 134 981 nouveaux bacheliers venus chauffer les bancs des universités algériennes. Près de six universitaires sur dix sont des filles. Mais combien seront-ils à se retrouver dans la filière souhaitée ? Très peu ! Presque pas du tout ! Sur une liste comportant 10 choix, c'est au petit bonheur la chance. Et il n'y a pas plus frustrant et démotivant que d'avoir à étudier dans une spécialité que l'on n'a jamais souhaité faire. Ceci concerne les universités traditionnelles. Quant aux grandes écoles, leur accès est conditionné par un système de formation préparatoire. Depuis peu, l'Algérie s'est en effet dotée d'écoles supérieures et a adopté le système des écoles préparatoires pour l'accès aux grandes écoles. Pour ce faire, six décrets exécutifs ont été publiés dans le Journal officiel. Il s'agit du décret exécutif n°09-251 du 10 août 2009 portant création de l'Ecole nationale supérieure de sciences politiques, dont le siège est fixé à Alger ; du décret exécutif n°09-252 du 10 août 2009 portant création de l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information, dont le siège est également fixé à Alger ; du décret exécutif n°09-253 du 10 août 2009 portant création de l'Ecole nationale supérieure des mines et de la métallurgie, dont le siège est fixé à Annaba ; du décret exécutif n°09-254 du 10 août 2009 portant création d'une école hors université d'enseignement technologique à Skikda et enfin, du décret exécutif n°09-255 du 10 août 2009 portant création de l'Ecole préparatoire en sciences et techniques à Tlemcen. L'école, telle que définie, assure les missions de formation en sciences et techniques pour préparer les étudiants à l'accès au 2e cycle assuré par les écoles hors université.
L'étudiant n'ayant pas pu suivre la formation préparatoire ou n'ayant pas été admis aux concours d'accès au second cycle assuré par les écoles hors université, est réorienté vers d'autres établissements de l'enseignement supérieur, conformément à la nouvelle réglementation en vigueur.
Quand l'école est recalée
Fort belle initiative que de créer de grandes écoles ! Mais qui seront les étudiants privilégiés de ces éminents lieux de savoir ? Quels en seront les critères ? Est-ce que tout le monde aura les mêmes chances d'accès ? L'avenir nous renseignera ! Mais, en attendant, et tous les sociologues le reconnaissent, le long mouvement de massification scolaire, à travers le monde, a déçu. Le recrutement des élites scolaires ne change pas. Statistiquement, l'affectation des élèves dans les diverses filières reste déterminée par leur origine sociale. Tous ceux qui échouent et quittent l'école sans diplômes sont issus des catégories sociales les plus défavorisées. Le même constat est observé devant l'inégalité des chances devant le travail, le logement, la santé, etc.
En Algérie, l'école publique, tous paliers confondus, a échoué. Elle n'a pas rempli son rôle de lieu de savoir et d'éducation. Quant à l'université algérienne, elle a dû faire face, notamment ces deux dernières décennies, à de jeunes étudiants fondamentalement déformés par l'école fondamentale. Tout ceci amène naturellement à se poser la question suivante : qui va-t-on mettre dans les grandes écoles, si aucune amélioration n'est apportée dans les paliers inférieurs ? D'ailleurs c'est en améliorant la qualité de l'enseignement du primaire au lycée, qu'on obtiendra des bacheliers de niveau supérieur. Et par conséquent, on ne peut qu'avoir une faculté digne de ce nom. Ce sont les bons étudiants qui font une bonne université ! À moins de mettre, encore une fois, la charrue avant les bœufs…
R. L.
[email protected]


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