Les ramadhans se suivent et se ressemblent à Aïn El Turck. Et comme une fois n'est pas coutume, voila que l'opération « couffins de ramadhan », initiée chaque année par l'APC, fait délier les langues. Chacun y va de son interprétation. Au niveau des quartiers, la colère des citoyens, accentuée, faut-il le dire par la cherté de la vie, se fait sentir à mille lieues. Certains crient à la discrimination, d'autres à l'arnaque. Selon quelques membres de comités de quartiers, « des 5 litres d'huile prévus dans le couffin, la famille bénéficiaire n'en reçoit que deux. » Ces derniers soutiennent même que « c'est la quantité obligatoire fixée par la wilaya ». Selon d'autres, il est question d'arnaques : « Les quotas prévus pour chaque quartier ne sont pas respectés ; comment voulez que l'on satisfasse toutes les familles démunies ; il est clair que c'est nous que l'on va accuser de détournement les couffins ». Du côté de l'APC, l'élue chargée de la gestion de l'opération « couffins de ramadhan » semble sereine, même si elle estime que le déroulement de l'opération n'est pas une simple sinécure. « En plus de la gestion de l'opération des repas chauds pour les démunis, près de 200 par jour, celle du couffin de ramadhan nécessite beaucoup d'efforts ». Elle ajoutera par ailleurs : « Ces opérations ne sont pas faciles à gérer surtout quand la demande est forte, très forte même, ce qui peut expliquer parfois que les quotas s'avèrent insuffisants malgré tous les efforts. Cette tâche est rendue encore plus compliquée quant on a affaires aux intimidations ». Prenant en exemple l'agression verbale dont elle a fait l'objet dans l'enceinte communale même, par une citoyenne, cette élue dira que « c'est le quotidien durant ce mois de ramadhan, au cours duquel nous arrivons à satisfaire le maximum de familles dans le besoin ».