Les férus des Lions de la Mina ne reviennent pas de leur cauchemar et semblent même impuissants devant le naufrage du RCR, ce sigle porté depuis des lustres par de successives générations. Ayant retrouvé le giron des grands à la faveur d'un excellent parcours en Nationale II Mobilis, le club phare de la wilaya a fait rêver les siens, et tout un chacun espérait la renaissance de la structure Rapid, qui a enfanté les Bentalab, Bouguelmouna, Nefir, Merzoug et bien d'autres. Mais hélas ! Les vents n'ont pas soufflé dans le sens des voiles et tout semble s'effondrer, voire tout constitue un montage illusoire qui a fini par éclater au grand jour. «On a été leurrés», a crié un fan, en ajoutant : «Je ne comprends pas ce qui nous arrive, on nous parle de faramineuses sommes consommées, voire des milliards, alors que nous nous dirigeons droit vers le purgatoire.» En effet, avec les Bourdim, Zidane, Mounji, Jerrar, Manouchou et consorts, tous des joueurs recrutés à gros sous, le Rapid patauge au bas du classement et n'arrive plus à s'imposer, même à domicile. La mauvaise gestion des affaires du club par un staff ignorant l'abc du football est, selon des avertis, derrière les déconfitures vécues jusque-là. En dépit de ses répétitives contre-performances, l'équipe A, si l'on ose dire, a tout de même constitué l'arbre qui a caché pour un temps une forêt de douloureux faits pour les vrais amoureux du RCR. En effet, l'on a appris, de sources proches de la maison Rapid, que les jeunes sont abandonnés à leur sort, alors que les responsables s'adjugent les premières loges de la tribune officielle pour se manifester à chaque fois que les A reçoivent. Les jeunes ont joué une partie de leur championnat sans être assurés et les joueurs, ou leurs parents, ne se sont rendu compte qu'après la blessure (fracture) dont a été victime un U20 lors d'un match disputé à Tlemcen. Une pareille négligence devrait faire réagir toute l'opinion sportive à Relizane pour au moins dénoncer cette vile volonté. Qu'auraient fait les responsables si fatalité il y avait ? Dieu merci, rien de grave n'est arrivé. Ce qui blesse, c'est qu'aucun responsable du secteur du sport n'a jugé utile d'interpeler le président pour au moins le gronder. Tout s'est passé sous silence. Encore, le grand public qui s'est toujours déplacé au stade Zougari pour soutenir les A ne s'est jamais soucié du sort de ces jeunes qui ont perdu plusieurs matchs sur tapis vert. Bien sûr, personne n'a osé en parler. Pour certains, ce sont les entraîneurs de ces catégories qui ont débrayé pour réclamer leur dû, pour d'autres, c'est le manque de moyens pédagogiques qui fait défaut. Ainsi le RCR vit un pourrissement qu'il n'a jamais connu. Pourquoi jouer le maintien si nos jeunots sont dans cette situation? Les habitués du stade Zougari ovationnent les Benabderrahmane, les Bourdim et autres consorts, alors qu'ils sont partants, ils ont hué Mokhtar Hichem, un pur produit du RCR, qui a mené le NAHD et ils ignorent surtout que l'entraîneur des jeunes fait son changement en fonction des chaussures disponibles, le remplaçant doit avoir la même pointure que le sortant. Ainsi est le nouveau critère pour les changements au RCR.