Après des années d'attente, Mostaganem, la ville du quatrième art, possède enfin son théâtre régional. Le théâtre Djillali Benabdelhelim a été inauguré, samedi soir, au milieu de sonorités et de danses populaires, par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi. Des dizaine d'artistes, des noms connus du théâtre, du cinéma, de la télévision et des médias ont été invités pour l'occasion, comme Mustapha Preure, Nadia Talbi, Hassan Kechache, Hassan Benzerari, Djillali Boudjemaâ, Hamida Aït El Hadj, Taha Al Amiri, Hamid Rabia, Abdelkader Bendamèche, Mohamed Addar, Mohamed Takiret, Brahim Seddiki, Abdelkader Bouazara, Wahiba Zekkal, Rachid Djroro, Brahim Noual, Fathenour Benbrabrim... Le ministre de la Culture a rappelé qu'en moins d'une année, l'Algérie s'est dotée de trois nouvelles infrastructures : la salle Ahmed Bey de Constantine, l'Opéra d'Alger et le théâtre de Mostaganem. «Le théâtre de Mostaganem est un cadeau à des générations qui ont lutté sur scène, qui ont tout fait pour garantir la continuité de la création théâtrale dans le pays. Je peux citer Bachtarzi, Habib Réda, Rédha Houhou, Medjoubi, Kaki, Alloula, Sirat, Benguettaf, Keltoum, Mustapha Kateb, Touri et d'autres. Cet acquis leur est dédié à tous... Le théâtre de Mostaganem est celui de l'indépendance», a déclaré le ministre. Pour lui, les jeunes troupes qui sillonnent le pays actuellement ont pris le relais des précédentes générations «par fidélité à elles». Mihoubi a plaidé pour l'amélioration de la qualité de l'action théâtrale en Algérie. «Nous devons nous éloigner de ceux qui tournent en rond, renforcer l'identité du théâtre algérien. Les universités allemandes enseignent l'expérience de Alloula. Les universités algériennes doivent en faire de même pour d'autres expériences. Il faut penser à la qualité. Nous réfléchissons actuellement pour que le théâtre soit enseigné à l'école. Celle-ci est la base pour former des jeunes qui vont aimer le théâtre. Le Festival du théâtre amateur de Mostaganem a formé plus d'une école», a relevé le ministre. Il a rappelé que ce festival va célébrer ses cinquante ans en 2017. «Que cette année soit donc un moment pour évaluer le mouvement théâtral en Algérie. Une évaluation qui concerne autant l'organisation que la production, les textes, la direction d'acteurs et la mise en scène», a-t-il noté. Azzeddine Mihoubi a annoncé, sans citer de nom, qu'une directrice sera nommée pour le théâtre régional Djillali Benabdelhelim. Le théâtre est actuellement dirigé par Abdellali Koudid, directeur de la culture de Mostaganem. Le nouveau théâtre de Mostaganem souffre de certaines imperfections architecturales et techniques constatées à l'intérieur de la salle de spectacles. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions. A noter enfin que la soirée inaugurale a été animée par l'Orchestre symphonique national mené par le maestro Amine Kouider et la chorale de la Protection civile.