A Akhnak, village relevant de la commune de Seddouk, les travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière reliant Béjaïa à Ahnif est à l'arrêt, et ce, en raison de la fermeture, mercredi, d'une base du groupement sino-algérien CCRC-Sapta par les habitants, paralysant ainsi toute activité dans les chantiers dont elle couvre les travaux. «Tous les responsables locaux, à leur tête le président de l'APC et le chef de daïra, ont été destinataires de nos requêtes, mais rien de concret n'a vu le jour», fulmine un habitant du village. Et de révéler que «le maire s'en est lavé les mains en nous disant d'aller voir le wali», avant qu'un autre l'apostrophe : «Nous n'avons rien contre la CCRC-Sapta ! C'est juste que nous voyons en cette fermeture une façon de nous faire entendre.» Dans une plateforme que les villageois ont rendue publique figurent une kyrielle de revendications, dont le revêtement et l'élargissement des CV04 et 11, la réalisation d'une maison de jeunes et d'une antenne administrative dont les choix de terrain d'assiette ont été faits, la remise en l'état des sites dégradés par les chantiers de raccordement aux réseaux de distribution de gaz et d'eau et l'affectation d'un médecin à l'AMG du village, qu'ils jugent dans un état «lamentable». Ils réclament aussi l'accélération des travaux de la réalisation de deux postes maçonnés. «Les travaux ont commencé il y a belle lurette, mais leur mise en fonction traîne toujours» tonne un protestataire. Assurant qu'ils ont même formulé des demandes d'audience au wali, les protestataires comptent maintenir la fermeture du chantier jusqu'à la prise en charge de leurs doléances. Le même jour, du côté d'Akbou, ce sont les habitants du village Bouzaroual qui ont procédé à la fermeture de la voie ferrée, obligeant le train des voyageurs n°14, venant de Béjaïa, à annuler son voyage et faire demi tour. Pour cause, ils exhortent les responsables locaux à pallier aux problèmes dont ils souffrent. Il s'agit, selon eux, de régulariser la situation de leurs maisons non actées, «nonobstant les engagements du wali à mettre un terme à cette situation». «Cela fait une année que nous avons déposé des dossiers légaux, en vain», lâche un père de famille. En outre, ils mettent à l'ordre du jour la sécurisation du passage à niveau mitoyen de leur village, rappelant qu'il a été à l'origine de plusieurs accidents ayant coûté la vie à plusieurs personnes. Le dernier date de quelques mois, où même le conducteur du train a péri.