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«Nous souhaitons reverser un milliard de dinars au Trésor public» Sami Bencheikh El Hocine. Commissaire de la manifestation Constantine, Capitale de la Culture arabe 2015
Selon Sami Bencheikh El Hocine, le programme de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015 a été réalisé à 98%. La manifestation Constantine, capitale de la culture arabe 2015, qui sera officiellement clôturée le 16 avril au soir à la salle Ahmed Bey, a consommé, en une année, un budget de 5,7 milliards de dinars sur les 7 milliards autorisés par le gouvernement. Annonce faite, mardi soir, par Sami Bencheikh El Hocine, commissaire de la manifestation, lors d'une brève rencontre avec les journalistes venus couvrir les cérémonies de clôture. «Nous n'avons pas encore reçu la dernière tranche du budget retenue pour la manifestation qui est de un milliard de dinars. Nous souhaitons reverser le milliard de dinars qui reste au Trésor public pour en finir avec les débats confus autour notamment des projets de réhabilitation de certaines bâtisses et le programme culturel lui-même. Nous, en tant que commissariat, sommes responsables de l'exécution du programme exclusivement culturel de la manifestation. Nous n'avons pas de relation avec les projets de rénovation de l'ancienne ville ou des musées. Certains projets ont pris du retard, d'autres ont connu des complications contractuelles. Cela ne relève pas de notre responsabilité, mais de celle de la wilaya de Constantine», a-t-il déclaré. Selon lui, le programme culturel initial de la manifestation a été exécuté à 98 %. «Nous avons quelques exceptions, comme le retard enregistré dans la réalisation de deux films, qui seront terminés à la fin de cette année. Nous avons, par exemple, organisé seize colloques et ajouté deux autres qui n'étaient pas programmés avec le Haut Conseil de la langue arabe et avec l'université de Constantine. La dernière exposition des arts visuels est actuellement à Skikda. Le département du patrimoine immatériel a présenté ses expositions et enregistré des coffrets de musique traditionnelle de Constantine, le malouf, les zdjoul et les Aïssaoua», a-t-il précisé. Sami Bencheikh El Hocine a expliqué la faible communication autour de l'événement par l'instabilité qu'a connue le département chargé de cette mission dès le début (départ de Yazid Aït Hammadouch et de Mme Souici). «Mais ces derniers mois, les choses se sont améliorées. Le département du théâtre a, par exemple, marqué sa présence par un bon contact avec les journalistes et a respecté ses engagements. Idem pour le département du patrimoine immatériel, dont les activités ont été bien couvertes. Chacun peut faire son évaluation sur l'accueil réservé au public par rapport à ce qui a été proposé et présenté», a-t-il noté. Il a indiqué que l' Office national de la culture et de l'information (ONCI) est partie prenante de l'organisation de la manifestation en charge notamment des Semaines culturelles arabes et des concerts de musique. Les espaces réalisés ou rénovés avant et durant l'événement culturel seront, d'après lui, gérés par la wilaya de Constantine après la fin de la manifestation. «Nous souhaitons que des programmes soient préparés pour permettre à ces espaces d'être rentables. Les autorités locales en sont conscientes. Des décisions seront prises pour une utilisation intelligente et rationnelle de tous ces espaces», a-t-il souligné. Sami Bencheikh El Hocine a déclaré ne pas être au courant de l'existence d'une pétition dénonçant la marginalisation des artistes de Constantine. «Nous avons sollicité tous les artistes d'ici. Un comédien de théâtre a déclaré dernièrement avoir été mis de côté alors qu'il a été distribué dans deux pièces et joué dans deux films. Le compositeur du spot de la manifestation était le premier artiste de Constantine contacté. Il a déclaré dernièrement qu'il a été marginalisé. Des centaines d'artistes participent aux caravanes qu'organise l'ONCI au niveau de 39 wilayas», a-t-il soutenu. Il a annoncé que tous les produits de la manifestation seront mis à la disposition du public. Les coffrets de musique seront, par exemple, remis aux bibliothèques et aux universités. Le site du ministère de la Culture publiera des vidéos et des sonorités des activités la manifestation. Les actes et les communications de tous les colloques et rencontres (570 en tout) seront publiés. 40% de ces documents sont l'œuvre de chercheurs et d'universitaires étrangers. Sami Bencheikh El Hocine a expliqué la faible présence de la presse et des artistes arabes à Constantine par la situation politique que vivent actuellement certains pays de la région Afrique et du Nord-Moyen-Orient. Le 19 avril prochain, la ministre tunisienne de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, Sonia M'Barek, sera à Constantine pour prendre le relais de la manifestation «capitale de la culture arabe», organisée à partir de juin prochain par Sfax. Plusieurs artistes arabes ont été invités aux soirées de clôture (entamées le 11 avril à la salle Ahmed Bey jusqu'au 19 du même mois), comme Majda Erroumi et Walid Toufic (Liban), Abdelwahab Doukali (Maroc), Amina Fakhet (Tunisie), Mouna Dendani (Mauritanie), Cheb Djilani (Libye), Ghada Ragab (Egypte), Houmam (Irak), Amar Hassan (Palestine), Youcef Al Omani (Sultanat d'Oman), Diana Karazon (Jordanie) et Rym Nacri (Syrie). Deux avant-premières de films ont été programmées aussi : El Boughi, de Ali Aïssaoui, projeté lundi soir, et Lalla Zbida, de Yahia Mouzahem, présenté hier soir. Nous y reviendrons.