Le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, a annoncé hier qu'une valeur limite des véhicules à importer sera fixée pour chaque concessionnaire, en plus du contingent quantitatif imposé dans le cadre des licences d'importation. «Nous sommes en phase de définition des mesures relatives à l'importation des véhicules. Parmi les mesures principales, il y a l'imposition d'un plafond en valeur à ne pas dépasser pour chaque concessionnaire», a expliqué Bakhti Belaïb à la presse en marge d'une rencontre avec les associations de protection du consommateur. «Cette mesure est très importante. Il faudrait que nous connaissions les coûts d'importation. D'autant plus que nous avions déjà constaté que ces coûts en devises étaient souvent plus élevés que dans les pays d'origine», a ajouté le ministre, cité par l'APS. Fixé à 152 000 unités pour 2016, le contingent quantitatif n'est pas suffisant pour contrôler et réguler cette activité où «les transactions sont souvent douteuses», a constaté le ministre du Commerce, relevant qu'un concessionnaire qui a obtenu un quota de 3000 unités doit aussi respecter la valeur fixée dans la licence «car s'il se contente d'importer les véhicules de luxe, cela augmentera la facture». Le comité interministériel chargé de la délivrance des licences d'importation est sur le point d'achever son travail et attribuera les licences au plus tard dans deux semaines. Près de 80 demandes ont été déposées durant l'opération de dépôt des dossiers pour bénéficier des contingents quantitatifs à l'importation. Les quotas de véhicules à importer sera attribué aux concessionnaires en fonction de ce que représentait, en pourcentage, la part qu'ils avaient l'habitude d'importer par rapport aux importations globales annuelles des véhicules. A propos des licences d'importation relatives au ciment et au rond à béton, Bakhti Belaïb a souligné que celles-ci avait déjà été attribuées aux opérateurs concernés, précisant que les contingents sont presque épuisés pour le ciment. La délivrance des licences d'importation et d'exportation, régie par le décret exécutif du 6 décembre 2015, prévoit deux modèles : les licences d'importation automatiques et celles non automatiques. Le coût global de l'ensemble des produits soumis au régime des licences d'importation non automatiques est estimé à 12 milliards de dollars, dont un milliard de dollars pour les produits contingentés provenant de l'Union européenne. L'objectif affiché par gouvernement est la réduction de la facture des importations d'au moins 7 milliards de dollars.