Karim Allili, la quarantaine, ignorait qu'il était prédestiné aux activités sportives de montagne et à la promotion du tourisme. Jeune, il allait à l'école du village Aït Ikhlef, puis au collège et au lycée colonel Mohand Oulhadj de Bouzeguène, où il décrocha son bac. Licencié en psychologie, il découvrit les premiers obstacles lors de la recherche d'un emploi stable. C'est à la maison de jeunes qu'il fit ses premiers pas dans son métier de psychologue, où il prenait en charge les jeunes en échec scolaire. Le club Kabylie Evasion des sports de montagne, du défunt Smaïl Aliane, qui faisait l'actualité sportive de la localité entre 2004 et 2009, lui ouvrit ses portes en tant que vice-président. Karim Allili était l'homme de confiance de Smaïl Aliane dans sa difficile entreprise d'accueillir de nombreux spécialistes français de l'escalade et de la voltige. Hélas, le contrat qui liait les deux hommes a fini par être rompu après le décès de Smaïl. Karim Allili ne voulait pas voir tous les rêves des adhérents qu'il a formés virer au désespoir. Il mit sur pied en 2012 un nouveau club des sports aériens et de montagne pour poursuivre l'œuvre de Smaïl. L'objectif fut de promouvoir les sports aériens, entre autres le parapente, le paramoteur, l'ULM (ultra léger motorisé), l'aéromodélisme, la randonnée, etc. Les sports de montagne devinrent pour Karim Allili une révélation. Il devait les vulgariser, les faire connaître, les faire aimer pour construire un grand club. Le club s'agrandit, mais les subventions font défaut. Karim a déploré à maintes reprises l'absence de subvention de la direction de la jeunesse et des sports. «L'argent, dit-il, allait ailleurs.» Il ne cessait de dénoncer à travers les médias ce qu'il considérait comme une discrimination. Il fallait pourtant financer les stages de formation de pilotes de parapente. Des enfants de diplomates venaient pour bénéficier d'une formation accélérée payante pour piloter des biplaces. Outre le club des sports aériens et de montagne, Karim mit sur pied l'Office du tourisme de l'Akfadou, dont l'objectif était de promouvoir les activités touristiques de montagne. Le recensement des sites naturels, culturels, historiques et de tout le patrimoine matériel et immatériel était sa priorité.