Le pr�sident de la F�d�ration alg�rienne des sports a�riens (FASA), M. Kheireddine Hadjouti a �t� mardi dernier l�h�te de Bouzegu�ne o� il a donn� le coup d�envoi du festival national des sports a�riens co-organis� avec le club �Kabylie-Evasion� et la DJS de Tizi- Ouzou avec l�aimable participation de l�a�ro-club fran�ais �les ailes du mont Macaran�. Dans cet entretien, il nous parle des objectifs et des ambitions d�une f�d�ration, la FASA, qui fait figure de parent pauvre des institutions sportives nationales eu �gard � sa relative marginalisation et en d�pit de l�engouement grandissant que suscitent ses disciplines aupr�s de la jeunesse. Le Soir : Tout d�abord, qui est Kheireddine Hadjouti ? K. H. : Instructeur-pilote professionnel et instructeur de l�aviation civile depuis des ann�es, j�ai �t� �lu � la t�te de la FASA en d�cembre dernier. Je suis �galement membre du bureau ex�cutif de l�Union arabe des sports a�riens et pr�sident de deux commissions. Pourquoi le choix est port� sur Bouzegu�ne pour la tenue de cette manifestation sportive ? Bouzegu�ne c�est avant tout l�Alg�rie. C�est de plus une superbe r�gion o� le relief se pr�te admirablement � la pratique de certaines disciplines comme le parapente et le paramoteur. L�autre �l�ment incitatif fut aussi le dynamisme du pr�sident du club local de �Kabylie-Evasion� M. Aliane. Le festival a eu le m�rite de r�unir des gens venus de divers horizons du pays et m�me de l��tranger dans une ambiance amicale et confraternelle gr�ce � la magie du sport. La f�d�ration a-t-elle justement pens� � r�investir en pratique ces potentialit�s naturelles ? Bien entendu. Apr�s inspection des lieux, on a pens� y ouvrir un centre national d�apprentissage de parapente et de paramoteur avec celui de Skikda. L�inspection a concern� les sites � travers toute l�Alg�rie. Pour l�anecdote, en volant en tant que pilote d�avion civil en 1998 au-dessus de la majestueuse for�t de l�Akfadou, j�ai essuy� un crash sur la route de cap Sigli heureusement sans trop de gravit� pour moi. Parlez-nous un peu de la FASA et des contraintes qui font qu�elle est quasiment m�connue du large public ? La FASA a �t� cr��e en 1963. Depuis cette date, elle s�est essentiellement occup�e de l�aviation, rallye moteur. A notre arriv�e il y a 10 mois, le bureau f�d�ral a d�cid� de lancer le sport a�rien proprement dit (parapente, paramoteur, ULM �). On a �galement pens� � cr�er une �cole. La FASA a en outre connu un probl�me de tutelle. Du minist�re des transports, elle est pass�e ensuite sous la coupe du MJS. Quel bilan pr�liminaire faites-vous apr�s votre installation ? C�est en toute modestie un bilan tr�s positif. On vient d��tre �lus en Egypte au bureau f�d�ral de l�Union arabe des sports a�riens avec � la cl� trois pr�sidences de commissions. Le 12 octobre prochain on participera � l�AG de la F�d�ration a�ronautique internationale qui aura lieu � Paris. Pour le reste, on a trac� un ambitieux programme qu�on soumettra � la tutelle. Avez-vous pens� � une politique de d�veloppement des sports a�riens � m�me de redorer le blason d�un sport qui a connu par le pass� des moments de gloire ? C�est ce qu�on pense faire avec M. Guiddoum, qui nous a ouvert les portes du minist�re. Apr�s le 29, on verra comment red�marrer sur de bonnes bases cette f�d�ration. Nous d�poserons un programme bien pr�cis au minist�re o� l�on pense trouver une oreille attentive. N�oubliez pas qu�il y a quand m�me 32 f�d�rations. Nous sommes tout de m�me optimistes. Une FASA comp�titive c�est donc pour bient�t ? On n�en doute pas. Au niveau maghr�bin, ce sport est vu et pratiqu� sous l�angle du tourisme. On changera cette mentalit� pour passer � un stade comp�titif. Il y a les prochains Jeux mondiaux de l�air (Japon 2008) auxquels on participera avec une �quipe masculine et une �quipe f�minine comp�titive en parapente apr�s avoir rat� ceux d�Espagne, faute d�athl�tes. Jusque-l� on s�est content�s de rallyes a�riens au niveau du Sud. C�est le d�collage de cette f�d�ration. Les sports a�riens ont aussi un impact environnemental ? L�avion et l�ULM (ultral�ger motoris�) pr�sentent en effet beaucoup plus une utilit� publique que sportive. En faisant de l�avion, on surveille les for�ts alors que l�ULM peut servir aussi au largage d�insecticides. On fait ainsi de l��ducation a�ronautique. On peut �galement participer � la lutte antiacridienne... Quels sont pour l�heure les clubs les plus performants sur la sc�ne nationale ? On a Skikda pour le paramoteur, Oran et A�n-T�mouchent. Autrefois, on avait 32 terrains d�aviation et 22 a�roclubs qui fonctionnaient. Aujourd�hui, seul celui de Tiaret fonctionne. Quels sont les probl�mes qui se posent avec le plus d�acuit� � la FASA ? Ils sont essentiellement d�ordre mat�riel. On verra avec les autorit�s comp�tentes cet aspect, car on a un pressant besoin de mat�riel qui ne se vend pas en Alg�rie.