Le marché sera dans une situation de déficit dès ce mois-ci en raison d'une forte demande et d'une nette baisse de la production. Les prix du pétrole étaient en nette hausse, hier, se rapprochant des 50 dollars sur la place boursière de Londres, un seuil de cotation jamais égalé depuis plus d'une année. L'optimisme semble ainsi revenir sur le front de l'or noir, à la faveur de pronostics tablant sur une offre en déclin pour les mois à venir. Ainsi, une analyse de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs souligne notamment que «le marché du pétrole est en train de passer d'une situation de quasi-saturation à un déficit beaucoup plus tôt que prévu», ajoutant que le marché «sera probablement dans une situation de déficit dès ce mois-ci en raison d'une forte demande et de la nette baisse de production». Une note qui a fait bondir le cours de l'or noir, à Londres et à New York, déjà encouragé dans sa tendance haussière par les rapports mensuels du département américain de l'Energie (DoE) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ainsi que le rapport de l'OPEP qui avait estimé vendredi, qu'en raison de «signes convergents de baisses de production des pays hors OPEP», le marché devrait se retourner et se trouver en déficit net de l'offre par rapport à la demande en 2017. L'AIE s'est montrée pour sa part particulièrement optimiste sur un rééquilibrage du marché d'ici la fin de l'année. Des conclusions partagées par le département américain de l'Energie (DoE) dans son propre rapport mensuel, publié la semaine dernière. Ainsi l'Energy Information Administration (EIA), une antenne du Département américain de l'Energie, s'attend désormais à ce que la consommation mondiale de pétrole et d'autres combustibles liquides augmente de 1,4 million de barils en 2016 et de 1,5 million de barils en 2017. Une croissance qui est en hausse de respectivement 300 000 barils par jour et 200 000 barils par jour par rapport aux prévisions faites en avril dernier. Le marché est analysé également par la société Baker Hughes. Il a annoncé que le nombre de puits en activité aux Etats-Unis était tombé la semaine dernière à son plus bas niveau depuis octobre 2009 ; ce qui est une bonne nouvelle concernant les prix, car la production américaine contribue à l'excès d'offre qui plombe les cours depuis juin 2014. Les analystes estiment par ailleurs que «le retour rapide de l'Iran sur le marché est désormais pleinement intégré dans le marché, qui du coup devient plus réactif à des événements ponctuels, comme les récents incendies dans la région des sables bitumineux canadiens ou les incidents à répétition dans la région du golfe de Guinée». «Ces perturbations imprévues viennent amortir l'effet de la reprise rapide des exportations iraniennes», précisent les analystes cités par les agences de presse. Vers 16h, heure algérienne, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 49,18 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,35 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 1,41 dollar à 47,62 dollars.