Les autorités locales ont été destinataires d'une circulaire interministérielle les enjoignant de prendre les mesures nécessaires pour éliminer les ralentisseurs posés anarchiquement et non conformes aux normes, a appris l'APS auprès du ministère des Travaux publics. Signé par les ministres de l'Intérieur et des Collectivités locales et des Travaux publics, ce document s'adresse aux walis, aux chefs de daïra, aux présidents d'APC ainsi qu'aux directeurs des travaux publics des wilayas. Les deux ministres relèvent, dans cette circulaire, un «recours anarchique, voire excessif» aux dos-d'âne comme moyen de réduction de vitesse et d'accidents. Ils relèvent également des «anomalies et insuffisances» dans la conception et l'implantation des ralentisseurs, avec «de graves conséquences sur la sécurité et le confort des usagers de la route et causant parfois de graves dommages aux véhicules». Il s'agit surtout de l'«implantation de ralentisseurs sans étude ni autorisation préalable, de l'utilisation de dimensions et de matériaux non conformes aux prescriptions techniques, du manque d'information et de concertation entre les services communaux et ceux des subdivisions des travaux publics, ainsi que du défaut de signalisation de la plupart des ralentisseurs», constatent-ils. Près de 42% des dos-d'âne du réseau routier national sont implantés de façon anarchique, non conformes aux normes techniques et sans autorisation des autorités publiques. Ainsi, il a été notamment exigé des autorités locales d'éliminer tous les ralentisseurs réalisés sans autorisation et ne répondant pas aux normes, d'en interdire la pose en agglomération et sur les voies à grande circulation et d'impliquer systématiquement les services techniques de la subdivision des travaux publics dans l'examen de toute demande d'implantation de ralentisseur.