L'ouverture de la session extraordinaire de l'APW s'est déroulée, avant-hier, dans une ambiance tendue. Pour cause : les élus du RCD ont appelé le président de l'APW à introduire un autre point à l'ordre du jour concernant l'affaire de l'agression de l'un des leurs. Pour ces derniers, «les élus s'attendaient à ce que cette session se penche sur un cas disciplinaire dont un élu du RCD était victime». Selon les contestataires, début mai, lors des travaux de la commission économie et finances de l'APW, le président de l'APW par intérim, M. Kerrouche, «a agressé verbalement et physiquement le docteur R. Saou dans l'enceinte de l'APW lors de l'établissement du rapport de la commission économie et finances, en présence des représentants de la DAL. Ceux-là qui sont intervenus avec les autres élus pour intercéder». La requête du RCD a été rejetée par le président de l'APW sous prétexte que le groupe RCD avait déposé une plainte contre le présumé agresseur. Pour le chef du groupe RCD, Mouloud Deboub, «l'article 26 du code de la wilaya stipule pourtant qu'une fois le président de l'APW saisi officiellement, une commission de discipline devrait être installée». Au second jour de la session, «l'accusé» a rendu publique une déclaration où il explique sa version des faits. «M. Saou n'arrêtait pas de parasiter la séance en s'en prenant de manière désobligeante au président de la commission», écrit-il. Et d'ajouter : «Outré par cette provocation délibérée, j'ai pris sur moi de l'interpeller en des termes fermes et sans complaisance, mais sans pour autant porter atteinte à son intégrité physique et morale».