L'agence polonaise pour l'investissement étranger ouvrira une représentation permanente à Oran pour suivre les dossiers de partenariat. Une représentation commerciale polonaise permanente sera ouverte prochainement à Oran et aura pour mission d'aider les investisseurs polonais à trouver des partenaires locaux, la ville étant considérée comme un pôle de développement important. L'annonce a été faite par Michal Dabrowski, représentant l'Agence polonaise pour l'investissement étranger. Celui-ci est intervenu, hier, lors du forum économique organisé à l'hôtel Royal, et qui devait permettre aux membres d'une forte délégation de représentants et de chefs d'entreprise de rencontrer leurs homologues algériens en vue de nouer des relations d'affaires. «Nous sommes en Algérie depuis quatre jours durant lesquels nous avons rencontré les autorités, mais aussi les opérateurs économiques, ce qui nous a permis de cerner les besoins des Algériens, mais dans mes interventions, je me concentre plutôt sur les mécanismes qui nous permettront d'aboutir à des relations de partenariat concrètes», a-t-il indiqué en estimant que le potentiel de coopération est énorme. A travers les questions directes qu'il dit avoir posées aux décideurs pour savoir notamment comment fonctionne le monde de l'entreprise en Algérie, M. Dabrowski espère également, à travers divers entretiens qu'il a eus, avoir pu déterminer certains domaines de prédilection et ce sera le rôle de la future représentation commerciale de faire en sorte que les investissements aboutissent. La mission économique polonaise, composée d'une trentaine d'opérateurs, est en visite en Algérie depuis dimanche dernier. «Nous sommes venus avec des représentants d'entreprises qui ont des offres concrètes à proposer», assure de son côté Wojciech Pobog-Pagowski, vice-directeur au ministère du Développement économique chargé de la coopération internationale. Pour ce haut cadre, les potentialités n'ont pas été suffisamment exploitées, en tout cas beaucoup moins que ne le montrent les statistiques. N'empêche, en termes d'échanges (à peine 700 millions de dollars), l'Algérie est, selon lui, le 2e partenaire en Afrique (3e pour les pays arabes). «Le gouvernement polonais place l'Afrique en général, et l'Algérie en particulier, parmi ses priorités et son objectif est de vulgariser la connaissance de ce continent afin d'inciter et d'encourager nos entreprises à sortir hors d'Europe», explique-t-il, en considérant que cette mission économique représente une suite de ce qui a été entrepris l'année dernière avec les visites effectuées, en 2015, par les représentants du gouvernement polonais en Algérie et celle effectuée par le ministre algérien de l'Industrie à Varsovie, avec, là aussi, une forte délégation d'hommes d'affaires. «La Chambre de commerce polonaise est, à la demande de Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie, prête à assurer une mission de conseil pour aider à monter des projets communs», a promis, par ailleurs, Janusz Wisniewski, vice-président de cette instance, qui estime qu'«il est temps de sortir du cadre purement commercial et de penser à réaliser des partenariats concrets». Des initiatives, quoique rares, existent déjà et c'est le cas d'une joint-venture spécialisée dans l'ameublement hôtelier montée il y a à peine une année et demie et qui a déjà enregistré six contrats de commandes fermes. Cet exemple a été évoqué par Janus Pisz, conseiller et chef de service à l'ambassade de Pologne à Alger. Pour ce dernier, les atouts résident dans le fait que son pays a été épargné par la crise financière en situant sa croissance à près de 3,5%, ce qui est remarquable dans le contexte européen d'aujourd'hui.