Fidèle à ses traditions de solidarité, de partage et d'aide humanitaire à son prochain, le bureau du Croissant-Rouge algérien de Ghardaïa a pris, jeudi soir, la louable initiative de remettre à une soixantaine de familles subsahariennes, pour la plupart maliennes et de nigériennes, des denrées alimentaires d'une valeur d'environ 4000 DA pour chaque kit. Chaque kit contient 2 kg de sucre, 2 litres d'huile, du thé, du riz, des lentilles, des haricots blancs, du lait, des cubes de Jumbo, du sel et des dattes. Accompagnée par des policiers, l'équipe de bénévoles du CRA de Ghardaïa, emmenée par son président Ba Elhadj Bafouloulou, s'est rendue dans la discrétion la plus totale, vers 18h, au camp de fortune installé par ces réfugiés subsahariens derrière la poste principale et la gare routière dite SNTV de Ghardaïa. Vivant (quel euphémisme !) avec femmes et enfants, dont beaucoup en bas âge, dans des conditions d'hygiène épouvantable, en plein milieu d'une montagne d'immondices, ces réfugiés dont la dignité, malgré leur précarité et les vicissitudes de la vie, est et reste intacte, ont accueilli avec joie cette distribution de vivres qui est la bienvenue en ce mois de piété et de solidarité. Il faut souligner que pratiquement toutes ces familles subsahariennes sont de confession musulmane et de ce fait font le jeûne du Ramadhan. Ces gens là n'ont pas quitté leur pays de gaieté de cœur, ils ont fui la misère et les guerres. Ce ne sont que des réfugiés qui ont besoin de nous, de notre pays. Nous avons l'obligation morale de les aider comme ont été aidés les centaines de milliers de réfugiés algériens aux frontières est et ouest du pays lors de la longue nuit coloniale. N'ayons pas la mémoire courte. L'Algérien étant connu pour sa légendaire hospitalité et de solidarité, aider ces pauvres êtres est donc un devoir et une obligation. Devoir devant tant de souffrance humaine et obligation morale que nous a inculqué l'éducation par nos parents.