Prenant le contrepied de ses détracteurs sur une question dont ils font leur monopole, Mme Benghebrit a souligné « le rôle que doit jouer l'école dans le développement du sentiment patriotique et de l'unité nationale » dans une toute perspective que la leur. C'était depuis Témouchent où elle a été pour la clôture de l'année scolaire et où elle a été de la célébration officielle du 5 juillet. Sollicitée par El Watan sur un bilan exhaustif de l'année, la ministre affirme : « Nous avons eu une année stable mais qui s'est terminée de façon un peu mouvementée. Ce dont je suis fière, c'est que malgré toutes les difficultés, malgré toutes les tentatives de déstabilisation du secteur de l'éducation, nous avons ensemble, relevé le défi de réaliser un baccalauréat partiel dans un délai de 15 jours alors qu'une session du bac nécessite toute une année. (...) Toute la société a contribué à cette réussite. Et ma présence ici, le 5 juillet, fête de l'indépendance et de la jeunesse, est une forme de reconnaissance du rôle de l'école dans le développement du sentiment patriotique et de l'unité nationale à travers des journées culturelles, et pas uniquement à travers les apprentissages. Les activités artistiques et culturelles contribuent à développer cette socialisation qu'on souhaite mettre au service de l'Algérie et au service de la société ». Relancée sur les résultats aux examens dont elle s'est dite satisfaite, la ministre a rendu un hommage appuyé au corps enseignant. Revenant sur l'année scolaire 2016, elle rappelle qu'elle a été une année de transition alors que 2014 et 2015 ont préparé « l'amélioration dans l'application de la réforme et de toutes les recommandations issues des différents séminaires d'évaluation. Elles vont être mises en œuvre à partir de la rentrée ». Néanmoins l'évaluation des résultats ne peut-être que dans quelques années dans la mesure où « le temps de l'Education est un temps long. Si on introduit aujourd'hui des changements, nous recueillerons dans une dizaine d'années véritablement les fruits de cet effort ». Interpelée sur les principales actions programmées, Mme Benghebrit signale l'introduction de manuels scolaires pour les 1ères et 2èmes années primaires ainsi que la 1ère année moyenne : « Ce sera un changement radical au point de vue de la forme et du contenu ». En outre, lors de la dernière d'août, il y aura la formation des nouveaux enseignants comme des anciens. Il y a également la numérisation du secteur de l'éducation « dont les résultats, en termes de gouvernance de proximité, de gestion et de fonctionnement, seront visibles dans moins d'une année ». En septembre, il s'agira de la mise en œuvre de la chartre d'éthique du secteur avec les partenaires sociaux : « L'idée est qu'elle ait un contenu concret au niveau de l'établissement scolaire. A cet égard, un workshop va être organisé autour de la problématique de la retraite. Nous avons besoin, à partir d'un diagnostic, précis, concret, fin, par cycle, donner une vue de cette évolution de la retraite anticipée ». Mais auparavant, le 14 juillet et non pas le 13 comme prévu, cela pour une raison de problème de calendrier, un atelier national sur le baccalauréat conclura le travail d'une année d'une équipe associant les partenaires sociaux. Le point partagé par tous a trait à la nécessité de diminuer le nombre de jour. De même, la question est de savoir comment valoriser le travail continu de l'élève, ce qui entrainera « une entreprise de réorganisation, y compris administrative et matérielle de l'ONEC ». Enfin, à propos de l'enquête judiciaire sur la fuite des sujets du bac, la ministre indique qu'elle est en cours et qu'un travail considérable a été effectué par les services de sécurité. « Si certaines personnes impliquées ont été arrêtées ou mises sous contrôle judiciaires, pour d'autres les recherches se poursuivent quant à leur culpabilité. »