Dans l'après-midi de la journée de mercredi, l'hôpital de Djelfa a failli connaître un épisode tragique suite à un vol d'un nouveau-né, n'eut été l'intervention rapide de la police qui a pu tempérer les ardeurs de la fratrie du père et la parturiente, une primipare qui venait de donner naissance à un joli poupon de 4 kg. En effet, à l'annonce de cette fâcheuse nouvelle, plusieurs membres de la famille victime de ce forfait, commis pour la première fois dans le secteur sanitaire de Djelfa, se sont donné le mot pour se mobiliser autour de l'hôpital, affichant clairement de noirs desseins en représailles à ce qu'ils ont considéré comme une négligence professionnelle. Une fois le calme revenu, la police entama aussitôt son enquête en veillant à ce que le personnel de la maternité ne quitta les lieux pour les besoins de l'audition classique. C'est sur le témoignage d'une femme, agent de service dans le bloc réservé aux accouchements, que les soupçons se sont dirigés vers une autre femme de ménage. Selon ce témoin oculaire, cette dernière aurait été aperçue en train de communiquer par deux fois avec une tierce personne à l'aide d'un portable, avant et après le méfait. Appréhendée pour sa part, la présumée auteur de ce crime a nié tout en bloc en prenant soin d'effacer tous ses appels téléphoniques. Alertée en seconde intention par son complice de l'intérieur de l'hôpital sur la tournure grave que prenait cet acte, celle qui était censée avoir intercepté le bébé à la sortie de l'issue de secours de la maternité centrale de l'hôpital a paniqué et, sur le conseil d'une de ses connaissances, a fini par se livrer à la police tard dans la soirée, ramenant dans ses bras le nouveau-né avec du fard d'Orient sur les paupières et bien emmailloté. Même confondue par la présumée commanditaire de ce projet criminel, celle sur qui pèsent les soupçons d'avoir favorisé le transfert du bébé de l'hôpital à l'extérieur, en l'occurrence la femme de ménage, continua mordicus de nier les faits. Toutes les deux ont été placées sous mandat de dépôt jeudi et l'enquête suit son cours. Si pour l'instant aucune piste n'est écartée à propos de l'existence éventuelle d'un réseau de trafic de bébés, les signes que présente ce tableau diabolique semblent manifestement relever de l'amateurisme, fort heureusement.